En Algérie, le déficit commercial a connu une amélioration de 31% entre janvier et novembre 2017. Il s’est établi sur cette période à 10,7 milliards de dollars contre 15,58 milliards de dollars sur la même période l’année dernière. Le redressement relatif des cours mondiaux des hydrocarbures a ainsi limité la casse.
Le commerce extérieur algérien réduit sont déséquilibre entre exportations et importations. Selon les données communiquées par le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (CNIS), le déficit commercial du pays s’est établit à 10,7 milliards de dollars sur les 11 premiers mois de l’année 2017, contre 15,58 milliards de dollars enregistrés l’année dernière sur la même période. Ces chiffres expriment une amélioration de 31,3%, soit une baisse du déficit de 4,9 milliards sur la période étudiée. Pour le CNIS, cette amélioration du déficit commercial se justifie par une nette augmentation des exportations du pays. Celles-ci se sont établies à 31,19 milliards de dollars entre janvier et novembre 2017 contre 27,22 milliards de dollars enregistrés sur la même période en 2016. Soit une hausse de près de 4 milliards de dollars équivalent à environ 14% d’augmentation.
Quant aux importations, le CNIS signale qu’elles ont aussi connu une chute mais à un ”faible” rythme. Elles se sont élevées à 41,895 milliards de dollars sur les 11 premiers mois de cette année contre les 42,801 milliards de dollar enregistrés sur la même période en 2016. Une baisse qui équivaut à un taux de 2,12%, soit 900 millions de dollars d’importations en moins, précise le CNIS. Ce dernier relève également que le taux de couverture des importations par les exportations est passé à 74% sur la période prise en compte par l’étude, contre 64% sur la même période de l’année dernière.
Les hydrocarbures dominent largement malgré la crise
Malgré la crise dans le secteur pétrolier, les hydrocarbures dominent toujours et sans surprise le commerce extérieur algérien. Selon le CNIS, elles représentent 94,5% du volume global des exportations du pays et se sont appréciées à 29,47 milliards de dollars contre 25,64 milliards de dollars enregistrés sur la même période en 2016.
Ceci équivaut à une hausse de 3,8 milliards de dollars soit une augmentation de 15% dans un contexte de redressement des cours du baril sur le marché mondial. Pour la partie restante, les exportations hors hydrocarbures, elles se sont établies à 1,72 milliard de dollars consacrant ainsi une augmentation de 8,26% par rapport aux chiffres de 2016. Hors hydrocarbures, les exportations concernent les demi-produits (1,23 milliard de dollars contre 1,16 milliard de dollars), des biens alimentaires (330 millions de dollars contre 282 millions de dollars), des biens d’équipements industriels (67 millions de dollars contre 49 millions de dollars), des produits bruts (66 millions de dollars contre 75 millions) et des biens de consommation non alimentaires (18 millions de dollars contre 15 millions de dollars).
Quant aux importations, le CNIS révèle que les produits qui ont connu une augmentation sont ceux de la catégorie énergie et lubrifiants (1,78 milliards de dollars contre 1,18 milliard de dollars), des biens d’équipements agricoles (538 millions de dollars contre 463 millions), des biens alimentaires (7,75 milliards de dollars contre 7,53 milliards de dollars) et des biens de consommation non alimentaires (7,77 milliards de dollars contre 7,65 milliards de dollars).
Avec latribuneafrique