En Algérie, la taille de l’économie devrait augmenter de 4% en 2018, contre une prévision de croissance de 2,2% pour cette année, rapporte Reuters qui cite le projet de loi des finances.
Le document table sur une inflation qui devrait rester dans le sillage des 5,5%, une projection restée stable par rapport à celle de cette année.
Cette dynamique sera possible grâce à la mise en œuvre des grandes lignes du projet de loi des finances 2018 dont le budget global est en hausse de 8%.
Le projet adopté ce mercredi par le conseil des ministres, prévoit 6 521 milliards de dinars algériens (56,4 milliards $). Les dépenses s’élèveront à 8 628 milliards de dinars (74,7 milliards $).
Le déficit budgétaire devrait passer à 9% du PIB, contre plus de 14% pour l’exercice 2016.
Mais comment financer ce gap alors que le pays disposant actuellement d’une marge assez serrée sur son marché domestique, se refuse de recourir à la dette extérieure ?
Si les revenus du pétrole suffisaient jusque-là pour financer le déficit budgétaire de la quatrième économie d’Afrique, la chute des prix a mis les comptes publics dans un fâcheux état. Depuis que le gouvernement a pompé l’intégralité des ressources du Fonds de régulation des recettes pour financer les déficits successifs du Trésor public, le pays envisage de faire tourner la planche à billets pour répondre à ses besoins de financement. Une mesure qui a reçu beaucoup de critiques de la part des analystes qui estiment qu’une telle orientation précipiterait l’Algérie dans un gouffre.
L’année prochaine, les réserves de change devraient continuer à chuter, passant de 97 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, à 84,6 milliards $ en 2018, en raison de la baisse des recettes pétrolières qui représentent de loin, la plus importante source de devises.
Avec agenceecofin