Le secteur de l’Agriculture réalise, aujourd’hui, une valeur productive annuelle de plus de 3.200 milliards de DA et sa contribution est de 12% au Produit intérieur brut (PIB), a révélé, lundi à Alger, le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi.
La production agricole nationale couvre, désormais, la majorité des besoins alimentaires de la population et approvisionne le marché local de manière régulière et abondante en produits agricoles et alimentaires de base et exporte même l’excédent de certains produits vers des marchés internationaux », a affirmé M. Bouazghi.
Lors d’une Journée parlementaire, organisée par la Commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement, sous le slogan « Le foncier agricole entre concession et partenariat: réalité et perspectives », le ministre a indiqué que la politique de développement adoptée, sur recommandations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a permis au secteur de l’Agriculture de contribuer à hauteur de 12,3 % au PIB ».
Le secteur réalise un taux de croissance de 3,25 % grâce à la hausse croissante des taux de production dans certaines filières agricoles, se situant entre 200 et 500%, ajoute le ministre.
Evoquant les efforts du Secteur dans le cadre de la reconversion du droit de jouissance perpétuelle, accordé depuis l’année 1987 aux exploitations agricoles, en droit de concession, en application de la Loi N 10-03 fixant les conditions et les modalités d’exploitation des terres agricoles au profit de plus de 200.000 exploitations agricoles, soit une superficie globale de 2,5 millions d’hectares.
A ce propos, le ministre a assuré que le foncier agricole est « une ligne rouge » et « ne peur faire l’objet de marchandage », conformément à l’article 19 de la Constitution.
Selon les chiffres avancés lors de cette Journée parlementaire, il a été procédé à la régularisation de la situation de 180 000 agriculteurs, soit un pourcentage de 96%, une opération devant être achevée à la fin de l’année en cours.
Le secteur a eu recours, dans ce sens, à l’élargissement des superficies labourables, en favorisant l’accès au foncier agricole, à travers la mise en valeur et l’encouragement de la création de nouvelles exploitations agricoles par voie de concession, une opération au titre de laquelle près de 200 000 agriculteurs ont bénéficié d’une superficie de 2,5 millions d’hectares.
Par ailleurs, des mesures ont été pris pour recenser les terres agricoles abandonnées et non exploitées et relancer les comités techniques au niveau des wilayas, en vue de leur restitution et redistribution. Cette opération a permis, à ce jour, de récupérer plus de 350 000 hectares.
Le secteur œuvre également à valoriser les terres agricoles relevant des biens privés estimés à 5,7 millions d’hectares pour gagner l’enjeu d’efficacité économique et hisser les capacités de production nationale.
Le secteur agricole a bénéficié, depuis 2000, de montants colossaux dépassant les 3000 milliards de DA et destinés à l’exécution des programmes de développement déjà tracés.
Les terres agricoles exploitables sont estimées à 8,5 millions d’hectares (5,7 millions ha des biens privés et 2,8 ha des biens de l’Etat) sur une superficie agricole globale de 48,1 millions d’hectares.
Le secteur continuera à « protéger le patrimoine foncier agricole contre la spéculation et son détournement de sa vocation », dans le cadre de la loi 10-03 définissant les conditions et modalités d’exploitation des terres agricoles qui a permis le transfert du droit de jouissance perpétuelle en droit de concession et l’octroi du droit à l’héritage pour la pérennité des exploitations.
De son côté, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mouad Bouchareb a mis l’accent sur la priorité qu’accorde le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika au foncier agricole, étant « une ligne rouge infranchissable ». L’Etat assure son utilisation rationnelle et protège les biens publics, a-t-il dit.
Selon le président de la chambre basse, les chiffres enregistrés faisant état de 3,1 millions ha de terres agricoles inexploitées sur 8,5 millions ha des terres agricoles exploitables, soit un taux de 36 % « nous font prendre conscience de la problématique à laquelle fait face le secteur de l’agriculture sur ce plan ».
La dernière rencontre gouvernement-walis a permis de donner des instructions fermes pour la récupération des terres agricoles inexploitées dans le cadre des contrats de concession ou celles ayant été détournées de leur vocation agricole, selon M. Bouchareb.
Le secteur de l’agriculture a préservé sa place, car figurant parmi « les priorités de l’Etat », et ce en application des instructions du président de la République qui a souligné, à maintes reprises, sa détermination à poursuivre l’appui et l’accompagnement des agriculteurs, a-t-il conclu.
Avec algerie-eco