Les crédits bancaires à l’économie ont atteint 8.877,9 milliards de dinars en 2017 contre 7.907,8 milliards de dinars en 2016, soit une progression de 12,3%, selon le rapport annuel de la Banque d’Algérie sur l’évolution économique et monétaire.
La reprise du rythme de progression des crédits à l’économie a concerné les crédits accordés au secteur public qui ont progressé de 9,1% et les crédits accordés au secteur privés qui ont augmenté de 15,4%. Les crédits distribués par les banques publiques restent prédominants avec 86,8% de part de marché contre 13,2% aux banques privés.
En l’absence de marchés financiers développés, les crédits directs assurent la quasi-totalité du financement de l’économie à hauteur de 98,2%. Ils assurent la totalité du financement du secteur privé, 96,3% de celui du secteur public, selon le même rapport.
A fin 2017, les crédits à moyen et long termes distribués par les banques publiques représentent 79,4% du total de leurs crédits contre 80,7% à la fin 2016 et 81,9% en 2015. Pour les banques privées, cette part a reculé suite au ralentissement des crédits accordés aux ménages, pour atteindre 39,2% en 2017 contre 41% à fin 216.
Pour ce qui est des crédits hypothécaires, leur encours est passé de 483,3 milliards de dinars à fin 2016, pour atteindre 515,7 milliards de dinars à fin 2017, soit une hausse de 6,7%. Dans les banques publiques, près des deux tiers de ce type de crédit sont octroyés par la caisse d’épargne, précise la Banque d’Algérie dans le même rapport.
Concernant la solvabilité du secteur bancaire, le ratio de solvabilité par rapport aux fonds propres de base est de 15,2% et celui de solvabilité globale est de 19,7%, soit un taux largement supérieurs aux normes minima, alors que le Conseil de la Monnaie et du Crédit a décidé d’augmenter le capital minimum requis des banques et des établissements financiers, en le portant à 20 milliards de dinars contre 10 milliards de dinars. Le capital minimum requis des établissements financiers passe à 6,5 milliards de dinars contre 3,5 milliards de dinars.
Ressources collectés
Les encours des dépôts à vue et à terme collectés par les banques a progressé de 13,1% passant de 8.142 milliards de dinars en 2016 à 9.208 milliards de dinars en 2017. Par nature de dépôts, les dépôts à vue ont augmenté de 20,5% en 2017, après avoir enregistré une baisse de 4,1% en 2016 et représentent 48,9% des dépôts collectés par les banques contre 45,8% en 2016, selon le même rapport de la Banque d’Algérie.
Cette hausse est due à une forte hausse des dépôts dans les banques publiques qui passent de 3.060 milliards de dinars en 2016 à 3.765 milliards de dinars en 2017, et notamment des dépôts à vue du secteur des hydrocarbures qui ont doublé suite au remboursement par le trésor public d’une partie sa dette vis-à-vis de l’entreprise nationale des hydrocarbures d’un montant de 452 milliards de dinars.
S’agissant des dépôts à terme, leur encours a augmenté de 6,8% à la fin de l’année 2017, de même que les dépôts en devise, se sont accrus de 10,7% en 2017 dans les banques publiques et de 30% dans les banques privées.
Avec algerie-eco