Le gouvernement algérien est plus que jamais déterminé à instaurer une véritable industrie nationale des énergies renouvelables. Selon la ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, cette industrie devrait participer à hauteur de 27% dans le mix énergétique d’ici à l’horizon 2035. En attendant, le pays exige une intégration nationale dans les projets et non des projets «clés en main».
Le gouvernement algérien affiche désormais de nouvelles ambitions en matière d’énergies renouvelables,puisque celles-ci devraient atteindre 27% dans le mix énergétique national d’ici à 2035.
«On veut s’inscrire dans une vision globale, et honorer notre engagement vis-à-vis de la communauté internationale, d’arriver à produire les 27% du mix énergétique, à partir des énergies renouvelables, d’ici à 2035. Pour ce faire, il ne s’agit pas uniquement de financement, mais surtout d’intégrer le produit local dans ce projet. Nous devons communiquer mieux, pour mettre la lumière sur ce qui a été fait dans ce domaine, et définir une réelle vision d’avenir», a déclaré la ministre algérienne de l’Environnement et des énergies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati au cours d’une conférence organisée par le Club Energia du Forum des chefs d’entreprise (FCE) sur les sources de financement des énergies renouvelables en Algérie.
Selon Zerouati, l’Etat a récemment beaucoup investi dans le secteur. Il s’est doté d’une «industrie qui commence à prendre forme» et a permis d’effectuer «des recherches qui commencent à donner leurs fruits». La ministre a aussi réitéré la disponibilité de l’Algérie à écouter les suggestions de diverses sources par rapport à son programme de développement des énergies renouvelables. «L’Etat a affiché sa volonté pour le développement des énergies renouvelables, d’autant qu’il est ouvert à toute proposition», a-t-elle indiqué.
«Mais il [l’Etat,NDLR] ne veut pas se lancer dans une aventure. On n’a pas besoin de faire du clé en main. La partie locale doit être intégrée dans ce genre de projet, c’est indiscutable», a souligné Zerouati.
Intégration nationale
Pour la ministre algérienne, les difficultés liées au développement du secteur des énergies renouvelables ne sont pas que financières, mais supposent la mise en place «d’ingrédients pour faire mûrir un projet d’avenir», notamment l’intégration de produits locaux, le renforcement de la capacité de production nationale et la maîtrise de la maintenance et de l’entretien des projets des énergies renouvelables.
Chaque région «a ses caractéristiques. Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de nous focaliser sur de grands projets clés en main. L’entreprise locale doit être partie intégrante dans la réalisation des projets (…) Le secteur privé manifeste un grand intérêt à investir dans ce créneau», a laissé entendre la ministre Fatma Zohra Zerouati.
Notons que le gouvernement algérien a mis à contribution 300 chercheurs dans le domaine des énergies renouvelables, notamment dans l’éolien et le solaire. Avec cet investissement, l’Algérie vise une production énergétique de 500 MW à 1GW d’ici à fin 2018. «Nous a besoin de faire la connexion de toutes les compétences pour faire aboutir notre investissement qui n’est pas uniquement les énergies renouvelables, mais le développement durable. En matière d’énergies renouvelables, l’Algérie n’est pas au niveau zéro.Nous avons une industrie qui commence à prendre forme, nous avons plus de 300 chercheurs et nous avons des localités qui sont alimentées avec des énergies renouvelables», a affirmé Zerouati.
Avec latribuneafrique