Alerte ! Le média SciDev.Net affirme qu’il est possible de trouver en Afrique sub-saharienne du poisson pêché à la « gamaline », un insecticide hautement toxique. Concernant la viande, il s’avère que certains bouchers la conserve en utilisant du formol, un produit généralement utilisé sur les cadavres. Et si cela ne suffisait pas, il est possible de trouver des additifs en quantité beaucoup trop importantes sur ces aliments qui mettent en péril la santé des consommateurs.
Plus précisément, on trouve la trace de produits toxiques dans le poisson dès sa capture. Les pêcheurs versent cet insecticide extrêmement toxique dans l’eau, « la gamaline », ce qui tue l’ensemble des être vivants de la zone contaminée, qui remontent à la surface et sont capturés morts. Mais le scandale ne s’arrête pas là : même le poisson fumé présenterait des craintes. Parfois les vendeurs de poissons fumés préfèrent aller chez les couturiers obtenir des chutes de tissus qui sont brulés à la place du bois pour fumer le poisson. Une pratique extrêmement dangereuse.
La viande est également au centre des interrogations. Il semblerait que les chasseurs utilisent du formol -généralement utilisé pour conserver et embaumer les cadavres à la morgue- pour empêcher le pourrissement du gibier et le conserver. On retrouve également ces pratiques chez certains bouchers pour rallonger la conservation de la viande qu’ils n’auraient pas écouler.
Un phénomène qui touche tout le monde. A Addis-Abeba en Ethiopie, des tests ont trouvé des niveaux élevés de formol… dans le lait ! Appelé le « médicament du lait », le produit toxique est utilisé à de très fortes doses et le lait est vendu aux usines du pays. Des supermarchés au Kenya utiliseraient également ce produit toxique pour conserver la viande rouge. Un phénomène similaire en Ouganda. En Afrique de l’Ouest, l’utilisation du formol est retrouvée dans la conservation de la viande et du poisson au Ghana. On retrouve également du formol dans les produits congelés, le produit a été décelé dans les importations de volaille sur le marché de la ville d’Ibadan (Nigeria), et ce… malgré l’interdiction dans le pays d’importer de la volaille congelée. Il s’agit de produits issus de la contrebande et généralement moins chers. Pour l’utilisation de produits dangereux pour la conservation de la viande et du poisson, la crainte étant que les pêcheurs nient absolument l’usage de ces produits toxiques.
La fraude alimentaire se trouve également pour les fruits et les légumes. Certains sont aspergés de produits phytosanitaires pour qu’ils prennent l’apparence de fruits bien mûrs. On trouve par exemple la présence d’éthrel (appelé également éthéphon) ou de gibbérelline, qui permet à l’ananas en l’occurrence d’obtenir une couleur jaunâtre. Pourquoi ? Parce que de nombreux consommateur pensent que si l’ananas n’est pas jaunâtre, cela signifie qu’il n’est pas mûr. Un produit également trouvé dans la banane pour accélérer le jaunissement de la peau sans pour autant que le fruit soit prêt à être consommé.
D’après l’OMS, la consommation d’aliments dangereux est responsable chaque année de 600 millions cas de maladies et 420 000 décès.
Avec : commodafrica