Gabegie à outrance, les caisses de l’État camerounais subissent une hémorragie mortelle et sont au rouge. La Banque mondiale (BM), dans un rapport sur l’économie camerounaise, a demandé aux autorités du pays de faire preuve de plus de rigueur dans la gestion des ressources financières.
Dans ce document, la Banque mondiale « attire l’attention du gouvernement sur la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat », en diminuant notamment les dépenses liées au fonctionnement et en augmentant les investissements publics.
Au Cameroun, plus de 2000 milliards F CFA, soit 52 % du budget national, sont consacrés au fonctionnement de l’Etat en 2017. L’institution financière révèle que cette enveloppe a été engloutie dans « l’organisation de séminaires, le paiement des primes et gratifications, les frais de mission et de représentation ».
Selon la Banque Mondiale, ces dépenses « somptuaires » sont à l’origine de surfacturations, de la corruption et d’autres faits de mal gouvernance gangrénant l’administration publique.
En outre, ce rapport indique, par exemple, que « 35,5 milliards F CFA ont été dépensés pour le carburant et 42 milliards F CFA déboursés pour des primes et des gratifications ».
Selon la Banque mondiale, les dirigeants camerounais doivent donc réduire le train de vie de l’Etat et mettre l’accent sur les investissements afin d’éviter la banqueroute. Or, au moment où la Banque Mondiale demande de réduire le train de vie de l’État, Paul Biya offre des véhicules 4×4 aux sous-préfets, aux membres du comité du bilinguisme des gratifications aux préfets et gouverneurs, crée un autre comité de Désarmement et de Démobilisation.
Avec 4.200 milliards fichus en l’air, le Cameroun est à terre, sonné groggy par les “nationalistes-patriotes” de la 25ème heure qui ont décidé de le gouverner envers et contre la volonté des Camerounais
Avec les 1500 milliards engloutis par la CAN et 2700 milliards partis en fumée pour la guerre dans les deux régions anglophones, des centaines de milliards détournés au ministère des Travaux publics, 15 milliards détournés à la Campost, le Cameroun est désormais sur une ligne rouge, proche de l’abîme.
Avec cameroon magazine