Une société de leasing et d’aménagement d’avion suisse compte proposer quatre Airbus A380 d’occasion avec un réaménagement visant les chefs d’Etat et autres « VVIP », relançant le concept d’ACJ380 abandonné par l’avionneur il y a deux ans.
Sparfell & Partners, basé à Genève, a annoncé le 23 mai 2017 lors du salon EBACE avoir été chargé de vendre quatre superjumbos d’occasion – ceux qui sortiront de la flotte de Singapore Airlines entre octobre prochain et mars 2018, même si le nom du propriétaire des avions est officiellement secret. La publicité mise en ligne par Sparfell & Partners mentionne que les quatre A380 « actuellement configurés avec 471 sièges » ont été livrés en 2007 et 2008, et ont récemment passé les maintenances à 6 et 12 ans ; ils disposent de nouveaux trains d’atterrissage, et les moteurs Rolls Royce Trent 900 sont couverts par le programme de maintenance Total Care.
La décoration extérieure et intérieure a été confiée au studio londonien Winch Designs, qui a présenté hier quelques croquis comprenant salles de conférence, salons, salle à manger et bien sûr la chambre du propriétaire. Interrogé par Flightglobal, Sparfell & Partners expliquait hier avoir deux solutions : une impliquant un réaménagement total, et l’autre ne faisant subir un traitement VVIP qu’au pont supérieur de l’A380, le pont inférieur conservant un aménagement plus standard. 18 mois seront nécessaires entre la signature du contrat et la livraison de l’appareil, souligne la société.
Rappelons qu’Airbus n’a enregistré qu’une seule commande pour son ACJ380, de la part du prince saoudien Alwalid ben Talal. Commandé en 2009, le superjumbo MSN2 surnommé le « palace volant » devait être aménagé sur trois étages pour la modique somme de 370 millions d’euros, avec selon la rumeur ascenseurs entre les trois étages, parking pour la Rolls Royce, cinq suites avec des lits « king size » à baldaquins, un sauna, une salle de conférence et une autre pour les concerts. La salle de prière se distinguait avec des tapis virtuels s’orientant automatiquement vers la Mecque selon la position de l’avion. Mais le prince avait finalement refusé de prendre livraison de l’avion en 2013, et l’avait revendu pour investir dans d’autres sociétés de Kingdom Holdings.
Mais l’idée de vendre des ACJ380 est toujours présente chez Airbus, qui y consacre trois images dans son catalogue pour le salon EBACE…