La compagnie aérienne Air France devrait lancer l’hier prochain une liaison entre Pointe-à-Pitre et Miami, un axe jusque là proposé uniquement en été. Les hôtesses de l’air et stewards de sa filiale régionale HOP se sentent ignorés, alors que leurs collègues de l’ex-Joon réintègrent la maison-mère et que le nombre de vols est à la baisse.
A partir du 29 octobre 2019 selon Airlineroute, la compagnie nationale française proposera deux vols par semaine entre Pointe à Pitre-Guadeloupe Pôle Caraïbes et l’aéroport de Miami, opérés en Airbus A320 avec 14 sièges en cabine Business et 144 sièges en cabine Economy. Les départs sont programmés mardi et samedi à 8h00 pour arriver à 10h30, les vols retour quittant la Floride à 12h15 pour se poser à 16h35.
Air France est déjà présente sur cet axe cet été, avec des vols directs en concurrence avec American Airlines ou via Haïti ; seuls ces derniers sont assurées à partir de septembre). LA compagnie de l’alliance SkyTeam dessert également Miami au départ de Fort-de-France en Martinique et de Paris-CDG.
Dans l’hexagone, après les pilotes c’est au tout des PNC de HOP de donner de la voix. Comme le souligne leur syndicat SNPNC-FO dans un communiqué, « alors que les PNC de Joon viennent d’être intégrés au sein des équipages Air France, le sort des PNC Hop est complètement ignoré. Ils travaillent pourtant au sein du groupe depuis presque 20 ans pour certains (avec des conditions de travail difficiles nuits courtes avec dérogation, 5 étapes par jour sans percevoir aucune prime d’intéressement Groupe en 20 ans ), sans aucune perspective d’évolution au sein de la maison mère ».
Pour le SNPNC, si des passerelles entre HOP et Air France « sont enfin envisagées pour résoudre un sureffectif annoncé de 50 PNC, résultant de la baisse constante du nombre d’avions au sein de Hop, les conditions proposées pour le moment par Air France ne sont pas acceptables ». Ces conditions sont « identiques, en fait, à celles d’un candidat sans expérience qui se présente en externe (grille de salaire échelon 0, aucune reprise de l’ancienneté dans le groupe, …) », assure le premier syndicat de PNC à Air France. L’investissement du PNC HOP et l’expérience acquise « sont balayés ». Mais ces hôtesses de l’air et stewards « ne supportent plus cet affront et ce mépris à leur égard, la position d’Air France les laissant penser qu’ils sont des PNC de seconde zone ». Les communications successives « et maladroites » de la Direction de HOP, qui se focalise sur l’avancement des carrières des pilotes, ne font « qu’accroitre ce sentiment ».
Les pilotes, rappelle le SNPNC, bénéficient d’un accord filière filiale (sans reprise d’ancienneté cependant) qui a déjà permis un départ important de pilotes HOP vers Air France ; et de nombreux salariés au sol (escales de Lyon et Nantes) ont vu leur poste transféré chez Air France avec maintien de salaire. Les PNC HOP « sont les grands oubliés du groupe Air France, mais sont priés de continuer à faire bonne figure devant le passager, en dépit d’une menace croissante sur leur emploi ».
Les syndicats représentatifs du PNC HOP seront reçus le mardi 9 juillet par la Direction d’Air France ; et pour le SNPNC, le personnel de cabine est « prêt à s’inscrire dans un mouvement de longue durée pour obtenir des garanties sur leur futur et leur emploi au sein d’Air France »…
avec : air-journal