Le SNPNC-FO représentant la majorité des hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Aigle Azur a lancé hier une nouvelle grève, dans le cadre d’un préavis courant du 1er aout au 31 octobre pour protester contre la dégradation des conditions de travail. Les vols ne seront pas affectés.
Lancé le 30 aout 2017 pour une durée de trois jours, le nouveau mouvement n’a pas eu d’impact hier et n’en aura pas ce jeudi selon la compagnie basée à l’aéroport de Paris-Orly, en raison d’un « nombre limité de grévistes ». La Section Aigle Azur France (AAF) du syndicat SNPNC-FO souligne que son appel à la grève pendant une période très chargée de retours de vacances est suivi simultanément dans ses trois bases (Paris, Lyon et Marseille), avec une « très forte mobilisation des CDI». Aigle Azur annonçait hier que seulement 10% des PNC se sont déclarés grévistes pour les deux premiers jours, pas assez pour entrainer des « perturbations particulières » sur les vols d’hier et aujourd’hui. Durant le weekend du 15 aout, un mouvement similaire avait été organisé par le syndicat, mais par roulement entre les trois bases. Le nouveau président d’Aigle Azur Frantz Yvelin expliquait mi-aout avoir « entendu les déceptions de certains, les attentes nombreuses », et annonçait des discussions avec tous les partenaires sociaux.
Lors du dépôt de son préavis de grèves durant la période du 1er août au 31 octobre 2017 fin juillet, le syndicat expliquait sa décision par le « constat amer de ces navigants qui subissent depuis trop longtemps une réelle et sérieuse dégradation de leurs conditions de travail ». Les principales revendications sont d’ordre salarial, incluant la fin du gel des rémunérations, la mise en place d’une nouvelle grille de salaire, l’application d’une rémunération forfaitaire, l’augmentation de l’intéressement sur les ventes à bord, la création d’une prime d’ancienneté Compagnie et la mise en place d’une prime compensatrice en composition d’équipage réduit. Le SNPNC-FO liste également la mise en place d’un régime d’emploi basé « sur les règles protectrices du Code de l’Aviation Civile », le respect du droit en matière de maintien du salaire en cas d’arrêt maladie, accident de travail, inaptitude temporaire et maternité ; un équilibrage des plannings dans le respect du système de gestion du risque fatigue SGS-RF et donc de la sécurité des vols ; et enfin l’arrêt immédiat du recours à l’emploi de PNC en intérim.
Créée en 1946, Aigle Azur dessert aujourd’hui l’Algérie, le Portugal, le Mali, le Sénégal, la Guinée et le Liban au départ de 6 villes françaises. Détenue par Weaving Group, Lu Azur et HNA Group, Aigle Azur transporte chaque année près de 2 millions de passagers à bord de sa flotte d’Airbus (A319 et A320), grâce à près de 300 vols réguliers proposés chaque semaine ; elle emploie environ 1200 personnes.
Avec airjournal