C’est pratiquement dans ce même angle que les autres panélistes ont orienté leurs analyses, tout en relevant quelques caractéristiques de la cacaoculture dans leurs différents pays.
AGRF 2017 : L’Initiative CocoaSoils rencontre l’adhésion des experts africains
Des nombreux événements parallèles qui ont meublé la deuxième journée (mardi) de la 7e édition du Forum pour la révolution verte en Afrique (Agrf 2017, sigle anglais) qui se tient depuis le 4 septembre, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, celui qui retient le plus l’attention est le panel sur l’Initiative CocoaSoils. Un programme en phase finale d’élaboration par des experts des instituts de recherche International Institute of Tropical Agriculture (IITA) et Wageningen University and Research (WUR). Lesquels sont soutenus techniquement et financièrement par un ensemble de partenaires issus de l’industrie du cacao et de l’engrais ainsi que des gouvernements ouest-africains dont celui de la Côte d’Ivoire. Il vise à contribuer à l’intensification durable de la production de cacao grâce au développement et à la diffusion des connaissances sur cette culture de rente et à la gestion intégrée de la fertilité des sols.
Organisée par le groupe norvégien Yara International, spécialisé dans la fourniture d’engrais, un des principaux partenaires du forum, la table ronde qui a été animée par six experts africains de la cacaoculture avait pour objectif de leur permettre de donner leurs impressions sur ce programme et les raisons pour lesquelles leurs différents pays pourraient être intéressés par celui-ci. Mais également ce qu’il peut apporter au travail de recherche sur la cacao- culture. Parmi les panélistes venant de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Cameroun, figure le Dr Nicodème Zakra, directeur de la recherche et de l’appui au développement au Centre national de recherche agronomique (Cnra) de la Côte d’Ivoire. Tout comme les cinq autres panélistes, il est favorable à la mise en œuvre de ce programme. « Pour maintenir notre potentiel de production sur de petites superficies, nous devons permettre au sol d’être en bonne santé afin de permettre au Cacao Mercedes sur lequel nous travaillons beaucoup d’exprimer tout son potentiel de production. Le Cnra travaille aussi sur différentes techniques pour maintenir la santé du sol. C’est pourquoi de telles initiatives devraient nous accompagner dans ce sens, mais également proposer des solutions plus innovantes aux paysans », a affirmé le Dr Nicodème Zakra.
C’est pratiquement dans ce même angle que les autres panélistes ont orienté leurs analyses, tout en relevant quelques caractéristiques de la cacaoculture dans leurs différents pays. Le programme, comme l’a indiqué dans son discours d’ouverture le Ceo de Yara International, Svein Tore Holsether, vise l’amélioration des conditions de vie des petits paysans. Les panélistes sont tous d’accord qu’il est temps de passer à l’intensification de cette culture et donc à l’emploi de fertilisants spécifiques et de qualité.
Le Cnra travaillant pratiquement sur toutes les spéculations majeures de la Côte d’Ivoire et particulièrement sur le cacao, première culture de rente du pays, « il faut que nous proposions beaucoup de solutions innovantes en matière d’intensification de cette culture. Mais il faut aussi que nous fassions en sorte que la Côte d’Ivoire maintienne son niveau de production et même aille au-delà », a ajouté l’expert du Cnra. Avec une production d’environ 1,7 million de tonnes pour la campagne 2015-2016, la Côte d’Ivoire demeure le premier pays producteur mondial de fèves de cacao avec 40% de la production mondiale. Le programme CocoaSoils, en cours d’élaboration depuis environ cinq ans, sera officiellement lancé d’ici peu. Peu avant ce panel, une autre conférence avait eu lieu dans la même salle des fêtes, au cours de laquelle la société norvégienne, présente en Côte d’Ivoire depuis maintenant 27 ans, a exposé sur ses partenariats avec différentes structures ainsi que leurs offres. Et ce, dans le but de tisser de nouveaux partenariats et offrir des opportunités aux acteurs de l’agriculture ivoirienne.
Avec fratmat