Pendant trois mois, six jeunes Africains entendent sillonner 8 villes de 7 pays d’Afrique francophone à la rencontre des entrepreneurs des nouvelles technologies africaines. La campagne de financement, notamment auprès des particuliers, est en cours.
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Dakar, Bamako, Abidjan, Lomé, Cotonou, Yaoundé, Douala, Brazzaville : 6 jeunes Africains * entendent filmer, dans les grandes capitales d’Afrique francophone, ceux – souvent du même âge qu’eux – qui tentent de relever le défi de la révolution numérique sur le continent. Le projet, s’il parvient à décrocher les financements nécessaires à sa réalisation, donnera le jour à un documentaire vidéo de près d’une heure. Jeune Afrique, partenaire de ce projet baptisé Afropreneur, diffusera plusieurs séquences sur son site internet.
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Défis et réalités
Le projet est porté par TechOfAfrica.com, une plateforme web créée mi-2013 pour présenter les différentes initiatives des acteurs africains du numérique. « Du Caire au Cap en passant par Abidjan ou Nairobi, de jeunes africains tentent de relever le défi de la révolution numérique. Ils sont souvent dans des incubateurs ou travaillent dans des co-working spaces, très souvent sans grands moyens si ce ne sont leurs ordinateurs et une connexion Internet pas toujours fiable », expliquent les promoteurs du projet dans leur document de présentation.
« Toutefois, ils ont tous un point commun : ils sont motivés, ont des idées innovantes voire révolutionnaires, insiste l’équipe du projet. Ce sont ces jeunes entrepreneurs africains que nous voulons rencontrer à travers notre projet Afropreneur afin de connaitre leurs motivations, leur réalités, leurs défis et la manière dont ils y font face ! »
Le documentaire a pour objectif de faire connaître ces entrepreneurs et leurs projets, de relater à la fois leurs succès et les difficultés qu’ils continuent à rencontrer tous les jours, mais aussi de donner à d’autres Africains l’envie d’entreprendre.
Une campagne de crowdfunding a été lancée à cet effet il y a quelques jours, avec l’objectif de récolter au moins 14 000 euros.
Sensibiliser
Dans un grand nombre de pays d’Afrique francophone, se lancer dans l’entrepreneuriat numérique est encore plutôt mal vu par rapport à d’autres choix de carrière, comme la fonction publique ou le salariat dans de grandes entreprises privées.
Outre les problèmes inhérents à la création d’entreprises technologiques au sud du Sahara (manque de financement, insuffisance de l’accompagnement, absence de politique en faveur de l’innovation), les startups d’Afrique francophone restent également beaucoup moins exposées médiatiquement que leurs consœurs venues de Nairobi ou Lagos.
Afropreneur entend à la fois susciter l’intérêt d’investisseurs potentiels pour ces jeunes pousses en leur donnant une visibilité accrue mais aussi sensibiliser les pouvoirs publics à une question cruciale pour le développement économique, à l’heure où des millions de jeunes entrent sur le marché de l’emploi.
Afropreneur chiffre le coût du documentaire (déplacements, hébergements, matériels) à 40 000 euros, dont une partie sera financée auprès du grand public.Une campagne de crowdfunding a été lancée à cet effet il y a quelques jours, avec l’objectif de récolter au moins 14 000 euros.
Avec Jeune Afrique Business