Les présidents se suivent et se ressemblent pour les fermiers blancs sud-africains. Alors que Jacob Zuma avait affiché pendant son second mandat, son intention de réviser la constitution pour faciliter l’expropriation des terres agricoles sans compensation au profit de la majorité noire du pays, son successeur Cyril Ramaphosa compte s’inscrire dans la même dynamique.
« Comme l’agriculture demande des terres, nous allons accélérer notre programme de redistribution. Non seulement pour corriger une grave injustice historique mais aussi pour amener plus de producteurs vers le secteur agricole et offrir plus de terres cultivables à notre peuple. Notre approche inclura l’expropriation de terres sans compensations financières. Nous sommes déterminés. Nous demandons d’ailleurs tout spécialement aux institutions financières de notre pays de devenir nos partenaires dans la mobilisation de ressources afin d’accélérer le programme de redistribution de terres et de traiter l’agriculture comme un secteur pourvoyeur d’emplois et prometteur.», a notamment déclaré le nouveau président de la nation arc-en-ciel dans le discours sur l’état de la nation qu’il a prononcé le vendredi 16 février devant le parlement au Cap.
Un grand oral qui lui aura, cerise sur le gâteau, permis de gagner l’approbation du leader charismatique de l’opposition, Julius Malema, sur cette question sensible. « Nous sommes favorables à l’expropriation des terres sans compensation et nous saluons la réduction de la taille du gouvernement. De cela, nous sommes satisfaits.», a-t-il confié à RFI.
Avec agenceecofin