Tout était parti de là. Un tribunal sud-africain a jugé que l’immunité accordée à l’ancienne première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe est « contraire à la Constitution ».
En Afrique du Sud, les réactions à l’annonce de l’illégalité de l’immunité de Grace Mugabe ont été nombreuses. James Selfe, député du principal parti d’opposition sud-africain, l’Alliance démocratique (DA) a déclaré que c’est « un jour important pour la justice et l’Etat de droit ».
L’ancienne première dame du Zimbabwe est accusée d’avoir agressé Gabriella Engels, une jeune mannequin, dans un hôtel de Johannesburg, le 13 août 2017.
Grace Mugabe avait alors demandé l’immunité diplomatique, que le ministère des Affaires étrangères sud-africain lui avait très rapidement accordée. L’immunité tombant, Grace Mugabe est désormais sous le coup de poursuites judiciaires qui peuvent intervenir dans les trois mois. Le parquet sud-africain peut aussi demander l’extradition de l’ancienne première dame, et si le parquet sud-africain ne s’en saisi pas, un organisme privé pourrait aussi engager des poursuites.
Cette affaire, qui a signé le début de la fin du règne de Robert Mugabe, revient sur le devant de la scène dans un contexte particulier avec l’élections présidentielle, ce lundi, qui doit désigner, huit mois après, le successeur de celui qui a dirigé le pays pendant près de 30 ans. De plus, les accusations contre l’ancienne première dame se sont accumulées depuis le départ de son mari notamment autour d’un export illégal de grandes quantités d’ivoire.
Avec RFI