Le tribunal de la ville du Cap a déclaré “inconstitutionnels et illégaux” des accords de coopération dans le domaine du nucléaire signés par l’Afrique du Sud avec la Russie, les Etats-Unis et la Corée du Sud, rapporte l’AFP. Il a donc suspendu leur mise en œuvre, en réponse à une plainte portée par plusieurs ONG sud-africaines quant à la constitutionnalité de ces coopérations.
« La règle de droit a prévalu dans cette longue et complexe bataille.», a confié au média Makoma Lekalakala, la porte-parole de l’association Earthlife Africa, l’une des plaignantes. La contestation a en effet été portée devant la cour en octobre 2015.
Les accords de coopération signés avec les différents pays entraient dans le cadre de la mise en œuvre du programme nucléaire du pays. Ils auraient abouti à terme à la signature d’un contrat pour la construction de centrales nucléaires avec les pays concernés.
Des accords similaires ont également été signés avec la Chine et la France.
Le programme nucléaire de l’Afrique du Sud permettra la mise en place d’ici à 2037, de 1 359 MW de capacité nucléaire. Cet objectif revu à la baisse par rapport aux 9 600 MW à installer d’ici 2030, initialement prévus, est l’un des signes de la polémique soulevée par le programme.
L’Eskom, la société en charge de la fourniture énergétique dans le pays, a cependant émis en décembre dernier, une demande de renseignements (RFI) à l’endroit des différents pays ayant signé des accords de coopération nucléaire avec l’Afrique du Sud. Les réponses à cette RFI devraient lui permettre de déterminer avec plus de précision, le mode de mise en place de ce programme nucléaire.
Avec (Agence Ecofin)