A Johannesburg s’ouvre ce mercredi 25 juillet le dixième sommet des BRICS, qui regroupe l’Afrique du Sud, la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie. Un sommet très attendu dans le contexte économique du moment, avec la guerre commerciale lancée par Donald Trump contre la Chine. Le président chinois Xi Jinping affirme compter sur ce sommet pour renforcer sa position face aux Etats-Unis. Il sera question à Johannesburg d’étendre les partenariats entre les pays membres, mais aussi avec plusieurs pays africains.
C’était déjà l’ambition du sommet des BRICS de Durban en 2013, avec ce titre : « Partenariat avec l’Afrique ». Même ligne directrice donc cette année à Johannesburg. Autour des présidents des cinq puissances émergentes, seront présents les chefs d’Etat du Togo, Gabon, Sénégal, Ouganda, Angola ou encore du Rwanda.
Investir collectivement sur le continent
Le président rwandais Paul Kagame a reçu deux visites importantes à Kigali ces derniers jours : le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi, avec de nombreux contrats à la clé. Mais les partenariats entre pays des BRICS et pays africains restent encore souvent des accords bilatéraux.
Le défi pour les puissances émergentes est maintenant d’investir collectivement sur le continent. Preuve de cette volonté, la Nouvelle Banque de développement des BRICS a ouvert un bureau Afrique l’an dernier à Johannesburg. Elle investit uniquement parmi les cinq puissances pour le moment, mais la prochaine étape est d’inclure des pays africains non membres des BRICS à l’intérieur de cette banque d’investissement.
Sommet consacré à la riposte des BRICS à la politique de Donald Trump
Contre l’Union européenne, contre les Chinois, les Mexicains, les Canadiens, contre tous ceux qui commercent avec l’Iran… la liste des pays visés par les sanctions et autres taxes douanières des Etats-Unis n’en finit plus. Les BRICS, qui se sont originellement rassemblés pour ne pas subir le diktat des économies occidentales dominantes, ont donc trouvé leur ennemi commun du commun : Donald Trump.
La Chine dénonce la volonté du président américain de déclencher « la pire guerre commerciale de l’histoire ». Dans ce contexte, la Russie souhaite que « les discussions entre dirigeants » permettent de « coordonner les positions » des BRICS.
Erdogan invité en qualité de président de l’OCI
Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont invité la Turquie, qui assume la présidence tournante de l’Organisation de la coopération islamique, à participer à leur sommet. Pour parler accords plurilatéraux, afin de faciliter le commerce entre économies émergentes. Ou encore renforcement des échanges dans des monnaies nationales, en tout cas autres que le dollar.
Outre ces questions, le président chinois Xi Jinping qui achève avec ce sommet une tournée africaine devrait faire la promotion de sa Nouvelle route de la soie, vaste projet économique dans lequel il souhaite intégrer le continent africain.
Avec RFI