Depuis le mois de juin, 24 foyers de grippe aviaire de souche H5N8 ont été répertoriés en Afrique du Sud, a confié à Reuters, Senzeni Zokwana (photo), ministre sud-africain de l’Agriculture. Selon le responsable, 10 sites de l’épidémie sont localisés dans des fermes commerciales de volaille et 3 sites ont été signalés dans des concessions d’élevage d’autruches.
« Le virus peut causer de nombreuses pertes dans la volaille et la priorité est de le contenir et de l’éradiquer. Les négociations sont en cours avec les partenaires internationaux afin d’assurer la poursuite du commerce et l’exportation de la viande d’autruche fraîche à partir des zones épargnées.», a indiqué M. Zokwana.
D’après Reuters, le gouvernement devrait publier demain, une première version des lignes directrices relatives à l’indemnisation des éleveurs concernés par l’épidémie et envisage d’importer des œufs fertilisés du Brésil afin de compenser le déficit de produits avicoles, induit par les abattages.
Considérée comme hautement pathogène par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’influenza aviaire a depuis lors, conduit à l’abattage de plus de 260 000 oiseaux et affecté les exploitations de nombreuses compagnies du secteur dont RCL Foods qui a déjà déboursé 50 millions de rands (3,8 millions $).
Par ailleurs, la pandémie a poussé de nombreux partenaires commerciaux de l’Afrique du Sud (Botswana, Malawi, Mozambique, Namibie, Zambie et Zimbabwe) à suspendre leurs importations de volaille et de produits avicoles.
Selon le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA), ces pays ont compté en 2016, pour 70% du volume total de viande de poulet exportée par l’Afrique du Sud et ont absorbé 3,5 % des exportations de volaille vivante de la Nation arc-en-ciel.
L’industrie de la volaille est le premier contributeur au PIB agricole sud-africain.
Avec agenceecofin