La croissance des investissements en Afrique subsaharienne est passée de 8 à 0,6% entre 2014 et 2015. C’est ce que révèle la 15ème édition d’Africa’s Pulse, une publication semestrielle de la Banque mondiale qui analyse l’état des économies africaines, qui a consacré un dossier spécial aux infrastructures.
Selon le rapport, l’Afrique subsaharienne pourrait réduire considérablement la pauvreté en augmentant les investissements dans les infrastructures. Actuellement, dans ce secteur, la région se situe au dernier rang de toutes les régions en développement.
Cependant, le rapport est optimiste. Le document produit par les experts de la banque mondiale révèle que l’ensemble des pays africains a enregistré, ces deux dernières décennies, une expansion rapide de la couverture des services de télécommunications. Le rapport souligne également que les taux d’accès à l’eau potable sont en progression en passant de 51 % en 1990 à 77 % en 2015.
Toutefois, la région reste fortement confrontée à des défis cruciaux notamment l’accès à l’électricité. De ce côté, seulement 35% de la population a accès à l’électricité. Les problèmes d’accès à l’électricité sont encore plus alarmants en milieu rural. La Banque mondiale estime que les taux d’accès sont inférieurs d’un tiers à ceux observés dans les grandes villes. A cela s’ajoutent les transports qui piétinent.
Le rapport indique également que l’investissement dans les infrastructures dans une proportion semblable à celle des autres régions en développement pourrait stimuler les économies de la zone. L’impact pourrait impulser une progression du PIB de l’ensemble des économies de la région de l’ordre de 1,7% ou mieux de 2,6% si la région parvenait à atteindre de meilleurs niveaux.
Selon l’initiative BOOST, dans plus de 24 pays d’Afrique subsaharienne seulement 2 % du PIB a été consacré aux dépenses d’infrastructure sur la période 2009-2015. De plus, le budget alloué aux dépenses d’infrastructures est sous-exécuté selon le rapport.
L’économiste principale de la Banque mondiale pour l’Afrique et auteur du rapport, Punam Chuhan-Pole (photo), explique que« l’investissement public pourrait avoir des effets plus positifs sur la croissance économique si les pays prenaient des mesures pour le rendre plus efficace ».
Avec agenceecofin