En Algérie, les coupures d’Internet durant les 5 jours des épreuves du baccalauréat ont causé, aux clients de la téléphonie et d’Internet de grosses pertes estimées à 16,5 milliards de dinars. La même chose s’est passé au Congo et en Mauritanie. Dur, dur la période du BAC pour les opérateurs.
C’est plus de 33 Millions d’abonnés à l’internet mobile qui ont été affectés en Algérie selon l’expert des tics Younes Grar. En Mauritanie, pendant les examens le mois dernier et même à la session de rattrapage du 15 juillet, de 8h à 18h30, point d’internet dans tout le pays.
Interrogé par RFI, Eslamou Ould Sidi El Mokhtar, ministre mauritanien de l’Education nationale dit : « Nous accordons une grande importance à ce diplôme national qui ouvre la voie de l’enseignement supérieur aux futurs bacheliers. C’est pourquoi nous renforçons les mesures de surveillance des épreuves ».
Impact socio-économique
Cette suspension n’enlève rien au gain des opérateurs mais, ce sont les abonnés qui sont les seuls à payer les factures puisque les opérateurs ne remboursent pas leurs clients suite aux coupures d’Internet. Ces factures sont, pour la plupart, liées à la date de souscription et non à la période effective d’utilisation.
Au délà du simple utilisateur, c’est tout l’économie numérique qui se retrouve sans moyen. C’est tout un calvaire pour les agences de voyages, les banques et les entreprises qui utilisent Internet pour faire tourner leurs affaires.
« Il n’est pas normal de procéder à la coupure d’Internet alors qu’il existe plusieurs solutions pour empêcher les candidats du Bac de tricher » conclut Younes Grar. Par exemple en Côte d’Ivoire, les autorités ont simplement interdit l’accès de téléphones portables dans les centres d’examens. Une mesure qui s’est avérée efficace.
Avec ict4africa