En Afrique du Sud, une interdiction des importations de volaille profiterait beaucoup à l’industrie locale, selon l’Association sud-africaine de la volaille (SAPA). Pour l’organisation, une telle mesure pourrait permettre de créer plus de 30 000 emplois dans un contexte de crise de l’industrie.
D’après la SAPA, les arrivées massives de volaille depuis le Brésil, l’Europe ou les USA ont déjà causé beaucoup de tort à des poids lourds de l’industrie comme RCL, Country Bird et Mike’s Chikens.
Alors que la première entreprise a vendu 15 de ses 25 fermes avicoles dans le KwaZulu-Natal et licencié 1 350 travailleurs, les deux dernières ont respectivement supprimé 1 500 et 1 000 emplois. « Les importations de volaille sont atteint 538 434 tonnes l’année dernière contre un précédent volume important de 528 108 tonnes, enregistré en 2016.», explique Izaak Breitenbach, numéro un de la SAPA.
Citant un récent rapport publié par le Bureau pour la politique alimentaire et agricole (BFAP), le responsable met en évidence des subventions à la production du côté du Brésil, premier fournisseur en viande du pays. Cela se manifeste notamment par des aides gouvernementales dans les équipements utilisés par l’industrie et dans la culture de maïs et du soja qui entrent dans l’alimentation animale.
Cette situation contraste avec la situation des acteurs sud-africains qui doivent composer avec des coûts de l’alimentation animale élevés, qui représentent près de 70% des coûts totaux de production, note M. Breitenbach.
Pour rappel, l’industrie de la volaille est le premier contributeur (17%) au PIB agricole en Afrique du Sud. Le sous-secteur génère 40 milliards de rands par an.
Avec agenceecofin