Depuis lundi, une nouvelle réglementation en matière de visas, qui impose les certificats de naissance pour les enfants qui entrent et sortent du pays est entrée en vigueur en Afrique du Sud. La mesure a été lancée en dépit des oppositions soulevées par ces contraintes supplémentaires.
Désormais, en Afrique du Sud, si seulement un des parents est avec l’enfant lors du voyage, ce parent doit être en possession d’une déclaration de l’autre parent attestant qu’il accepte que l’enfant voyage en son absence. De même, si un adulte voyage avec un enfant qui n’est pas le sien, il doit présenter une déclaration de consentement signée par les deux parents de l’enfant.
Ces restrictions sont imposées par la nouvelle réglementation en matière de visas qui est désormais en vigueur dans la nation Arc-en-ciel.
En revanche, pour un foyer monoparental, la règle ne s’applique pas au parent qui n’a pas fait inscrire de renseignements concernant l’autre parent de l’enfant sur le registre des naissances.
Pour le gouvernement, cette nouvelle réglementation visait à combattre le trafic d’enfants. De l’autre côté, les détracteurs jugent que ces mesures vont nuire au tourisme, déjà en recul ces derniers mois en raison des violences xénophobes.
En effet, un sondage réalisé la semaine dernière par le quotidien britannique The Telegraph indique que 61% des personnes interrogées, invoquant « de longs délais et un imbroglio bureaucratique », ont dénoncé les nouvelles règles qui les dissuaderaient d’amener des enfants en Afrique du Sud.
De leur côté, les professionnels du tourisme ont prévenu que la nouvelle réglementation allait causer une baisse de 20% de l’afflux touristique.
De même, le Conseil des représentants des compagnies aériennes pour l’Afrique du Sud (BARSA) a estimé que cela pourrait faire perdre plus de 576 millions de dollars par an à l’industrie touristique et entraîner de nombreuses suppressions d’emplois.
En 2014, environ 2,7 millions d’enfants dont 1,8 million enfants étrangers ont voyagé en Afrique du Sud.