Dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique de l’Ouest, la Banque Africaine de Développement (BAD) suggère que les interventions en matière de politique de l’emploi intègrent le soutien aux très petites entreprises (TPE) et la promotion des industries à forte intensité de main-d’œuvre.
En effet, la quasi-totalité du marché du travail de la sous-région est informelle. Dans le cours normal de la transformation structurelle, la main-d’œuvre se déplace de l’agriculture vers le secteur manufacturier, et ensuite vers les services. Cependant, cette transition a stagné en Afrique de l’Ouest.
La publication liste à l’origine de cette situation, des problèmes douaniers, l’absence de financements, des taxes élevées et le lourd fardeau de la comptabilité fiscale, une réglementation rigide résultant d’une administration médiocre et un caractère inadéquat des infrastructures énergétiques et de transport.
Le secteur formel est atrophié alors que le secteur informel est en plein essor. Sauf que les travailleurs informels sont mal rémunérés et reçoivent généralement des salaires inférieurs au seuil de pauvreté (moins de $1.9 par jour). Par conséquent, bien que les taux de participation de la population active de la sous-région soient élevés par rapport à la moyenne de l’Afrique subsaharienne, le taux de pauvreté y demeure aussi élevé.
En outre, cette crise de l’emploi, ainsi que les inégalités des revenus, affectent davantage les femmes, dont la situation est aggravée par un accès inégal aux terres et à la propriété foncière.
Au-delà d’une couverture globale de la situation économique de la sous-région ainsi que de ces perspectives futures, l’institution financière africaine propose des solutions pour sauver l’emploi.
Selon elle, il faudrait soutenir les très petites entreprises par des formations, un coaching et des financements pour leur permettre de faire face à leurs défis. En effet, parmi les difficultés des TPE, on peut noter une planification financière inadéquate et une incapacité à évaluer leurs forces et leurs faiblesses.
En ce qui concerne la promotion des industries à forte intensité de main-d’œuvre, les pays d’Afrique de l’Ouest devraient réduire les obstacles à l’investissement, en particulier dans les industries agricoles et manufacturières qui utilisent intensivement la main-d’œuvre non qualifiée en vue d’y insérer un maximum de jeunes.
Avec agenceecofin