Selon nos informations, le régulateur financier de l’Afrique centrale a lancé une étude confidentielle en vue de dynamiser ce marché en très petite forme.
Raphaël Tung Nsue, le président équato-guinéen de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), était tout sourire lors de son passage à Paris le 13 octobre pour rencontrer les équipes du cabinet Roland Berger, chargé de l’étude sur la dynamisation du marché financier régional.
Les cinq consultants, pilotés par Pierre Reboul et Hakim El Karoui, ont réalisé en quatre mois plus d’une centaine d’entretiens au Gabon, en Guinée équatoriale, au Tchad, au Congo et au Cameroun, a appris Jeune Afrique.
Aucun nom important ne manque à l’appel, si ce n’est celui du ministre camerounais des Finances, Alamine Ousmane Mey, qui observe un attentisme prudent sur fond de vive concurrence entre les Bourses de Douala et de Libreville.
Des émetteurs modèles
À la fin d’octobre, une fois les visites en Centrafrique effectuées, la conception du rapport sera en grande partie achevée. D’ores et déjà, Roland Berger estime que le marché régional pourrait absorber plus de 1 000 milliards de F CFA (1,5 milliard d’euros) d’émissions par an d’ici à 2020.
À Douala comme à Libreville, à peine 10 % de cette capacité sont utilisés. Les conclusions de l’étude seront restituées en janvier lors d’un séminaire, sans doute à Malabo, et soumises aux autorités politiques à la même période.
La Cosumaf veut provoquer un électrochoc par des mesures fortes, encore confidentielles, et mettre en valeur les émetteurs « modèles » et les intermédiaires de référence capables de porter le marché et de véhiculer une image positive.
avec jeuneafrique