Les experts de Porton Down ne sont pas parvenus à prouver la provenance russe de l’agent utilisé pour empoisonner l’ex-agent double Serguei Skripal.
Les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down n’ont pas été en mesure d’établir le pays d’où provenait l’agent innervant utilisé dans la tentative d’assassinat de l’ex-agent double russe Serguei Skripal et de sa fille Ioulia au Royaume-Uni.
«Nous avons été en mesure d’identifier cette substance en tant que Novichok et d’établir qu’il s’agissait d’un agent innervant de qualité militaire», a déclaré le chef du laboratoire Gary Aitkenhead dans une interview accordée à Sky News.
«Nous n’en avons pas établi la source exacte, mais nous avons fourni des rapports scientifiques au gouvernement, qui a ensuite eu recours à d’autres sources avant de tirer les conclusions dont on dispose aujourd’hui», a-t-il expliqué.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d’un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d’être derrière l’empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d’expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Par la suite, 18 pays de l’UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l’Ukraine, l’Albanie, le Monténégro et la Moldavie ont annoncé leur décision d’expulser des diplomates russes dans le cadre de l’affaire Skripal. Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission russe auprès de l’Onu.
Washington a par ailleurs ordonné la fermeture du Consulat général russe à Seattle. Le nombre de diplomates expulsé dans le cadre de l’affaire Skripal avoisine désormais les 151 personnes du côté occidental, et plus de 300 au total des deux côtés.
Avec sputnik