Dans cette rubrique nous mettons en avant un entrepreneur pour le faire découvrir au grand public et partager son expérience entrepreneuriale. Notre invité aujourd’hui est Adama KONKOBO, un entrepreneur qui evolue dans le domaine de la communication et la production audiovisuelle. Il a été recemment primé à ICI 2014
Adama Konkobo, presente nous ta start-up
IVOIRE FILMS COMMUNICATION SARL est une société de production et communication audiovisuelle fondée en 2012 et installée à Abidjan.
IFCOM produit aussi bien des magazines, documentaires, reportages que des programmes courts sur toutes thématiques. IFCOM renforce aussi son expertise dans le domaine du web en développant notamment des interfaces digitales adossées à ses émissions.
IFCOM est présent sur les types différents de programmes audiovisuels :
- le documentaire
- le flux (plateaux TV, captation d’événements, magazines)
DIVERTIR – INFORMER- INSTRUIRE: notre marque de fabrique.
Ivoire Films Communication est également spécialisée dans la coproduction et la distribution internationale. Elle a coproduit avec Vie des Hauts Productions et Zaradoc de la France ses premiers longs métrages documentaires et a réussi à intéresser les chaines françaises TV Rennes et Canal France International.
Elle a bénéficié du soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie, du Centre National de la Cinématographie Français et des fonds provençaux français.
Elle est agréée par l’OIF comme une entreprise de production audiovisuelle qui lui propose des prestations de services.
Egalement IFCOM a réalisé des films institutionnels le programme USAID et bien d’autres Organisations Non Gouvernementale.
Ivoire Films Communication développe dorénavant des projets de films fictions et d’animation.
Elle a présenté le projet de film « Déconnexion » du réalisateur ivoirien Essoh honoré au Festival de Cannes 2013. Ce projet est en coproduction avec Denoux Films Production de l’Australie.
Egalement IFCOM produit le second long métrage de Djakaridja Diarrassouba, réalisateur du premier film karaté d’Afrique, film primé au Charity Film Festival de Monaco, « Mission X, bataille suprême ».
La start-up IFCOM a été demi-finaliste du concours start-up à ICI 2014, es ce que cela t’a ouvert des portes?
Le forum ICI 2014 s’est définit comme le symbole du retour de la Côte d’Ivoire dans les affaires.
J’ai dit à mon équipe que nous devions y être puisque nous nous définissons comme une entreprise à part entière. Il nous fallait être à cette rencontre d’autant plus que nous participons à des rencontres à travers le monde comme le marché du festival de Cannes.
Nous avons été informé du concours start-up par des amis sur facebook et à l’unanimité avons décidé de participé.
Demi finaliste, nous avons eu l’opportunité de contacter plusieurs opérateurs économiques afin de leur présenter certains produits. Nous avons beaucoup parlé du placement de produit.
Ce système consiste pour l’entreprise à participer au financement du film contre l’apparition de sa marque et/ou de son produit à un moment clé du film. Souvenez vous de la série américaine 24 qui a beaucoup apporté à la marque Motorola.
C’est une publicité indirecte, cachée qui influence le téléspectateur généralement à son insu.
Ma qualité de demi-finaliste m’a permis de rencontrer des banquiers non pas pour parler de demande de financement mais plutôt du Fonds de Garantie des Industries Culturelles, fonds mis en place par la CEDEAO et l’Organisation Internationale de la Francophonie afin de crédibiliser les industries culturelles auprès des banques.
Ce fonds qui fonctionne bien dans les pays de la sous région n’a pas encore permis à un entrepreneur culturel de convaincre un banquier.
A ce jour j’ai un carnet bien fourni de contacts issus de ce forum constitué de banquier, d’operateurs de téléphonies mobiles et de prestataires de services.
Je voudrais ajouter que j’ai bénéficier des conseils du cabinet ES Partners de Eric Kacou, un jeune ivoirien present dans le classement Forbes Afrique et par ‘’Jeune Afrique’’ comme incarnant l’Afrique de demain. Bouraima ce monsieur est génial, il a contribué à la renaissance de l’économie Rwandaise après le génocide.
Le cabinet ES Partners a été chargé d’organiser le concours et à la fin du forum un retour nous a été fait sur les forces mal développées de nos business plan et sur les faiblesses dégagées. Il m’a été dit par exemple que le jury n’a pas aimé mon picth elevator.
A la suite de tout cela, une banque ivoirienne décide du financement de IFCOM par un appel du fonds de garantie, et en cas de succès, cette banque s’engage à accompagner plusieurs autres sociétés culturelles.
Ensuite tu remportes un des prix de la CGECI ACADEMY 2014? Est -ce à dire que votre start-up est un peu spécial?
Spéciale non, opportuniste oui.
Je savais que le cabinet ES Partners a été sollicité par la CGECI pour l’organisation du concours et comme je l’ai dit, je savais les faiblesses de mon dossier, donc il fallait juste corrigé.
Egalement dans le cadre du travail avec la banque, je soumis mon business plan pour avis sur le forum et cela m’a permis d’améliorer l’étude financière, en ramenant l’amortissement à 3 ans au lieu de 5, et revoir les salaires et à améliorer la mise en forme.
La joie la plus grande pour moi c’est quand mes collègues m’ont dit, désormais les ivoiriens auront un autre regard sur les entreprises cinématographiques puisqu’il n’existe pas d’économie pour le secteur mais des banquiers, des entrepreneurs chevronnés, des managers réputés comme le Directeur du VITIB en accordant le prix Service à IFCOM démontre que les entreprises culturelles peuvent faire autant sinon mieux que les entreprises industrielles, de l’agro-business.
Que représente ce prix pour toi?
Ce prix est le couronnement d’une étape, celle du lancement. Je me souviens que pendant 8 mois je marchais chaque jour de Koumassi au Plateau pour donner corps à mon projet.
Ce prix est également pour moi le point de départ vers la confirmation de mon statut d’entrepreneur. Car comme l’a dit la CGECI, tous les regards sont vers nous et vers les membres de la confédération, l’échec est permis mais pas l’abandon.
Le prix est d’une valeur de 5 millions de un accompagnement de 2 ans.
L’argent a été remis, le CGECI et les lauréats se rencontrent chaque trimestre pour faire le point d’avancement de nos projets et profiter des conseils mais du mentoring.
Déjà certains qui avaient des dossiers bloqués ont reçu le soutien de la confédération.
Aussi la CGECI nous offre un stand à toutes les rencontres d’affaires, une ouverture vers les médias et le monde.
Nous avons eu un stand au SIMA 2014 que nous avons animés, et cerise sur le gâteau, le Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation professionnelle nous a attribué un prix d’encouragement d’une valeur de 1 million. Le Ministère met à notre disposition des stagiaires sans option obligatoire d’embauche dont elle paye les primes de stages.
Avec ces prix, des marchés s’offrent à moi, je deviens l’interlocuteur de la CGECI et de ses membres et aussi du Ministère sur les projets audiovisuels.
Quel est ton prochain challenge?
Le prochain challenge de la société est lancer le premier magazine d’information d’investigation. Avec les moyens obtenus, nous travaillons sur les pilotes.
En septembre, Canal+Afrique lance la chaîne A+, donc il me faut être prêt, aussi être prêt pour le plus grand marché de l’audiovisuel en Afrique du Sud, le Discop Africa, qui aura lieu en Novembre 2014.
Mais je travaille sur un plateforme de communication corporate, avec toutes les assurances je remet en place le dossier de la télévision privée que nous comptons lancer en 2017.
Je voudrais dire merci aux membres du forum car sans vous je n’en serais pas là.