Trop de sport fait-il plus de mal que de bien ? Le sport peut-il contrecarrer la prédisposition au surpoids et limiter le risque de décéder d’une crise cardiaque ? Un tri s’impose, parmi le flot d’informations contradictoires sur l’activité physique et ses bienfaits « santé ».
Un peu de sport le dimanche suffit à contrer les effets du tabac
FAUX. Cette idée tenace est fausse, malheureusement. Le Pr François Carré, cardiologue, médecin du sport à l’hôpital Pontchaillou de Rennes et cofondateur de l’Observatoire de la sédentarité est formel* : « le sport du dimanche n’élimine absolument pas les effets nocifs du tabac. La prévention des accidents cardiovasculaires repose sur le respect des règles de bonnes pratiques et un bilan médical pré-compétition efficace et respecté par le pratiquant ». De plus, il est absolument déconseillé de fumer dans les deux heures qui précédent ou qui suivent la pratique d’une activité physique.
Le sport trop intense est dangereux
Faux. Le potentiel effet délétère cardiaque d’une pratique sportive intense sur plusieurs années fait débat. A ce jour, « aucune donnée ne permet de généraliser cette idée et il faut savoir que la durée de vie des champions est plus longue que la moyenne, précise le Pr François Carré. Mais la compétition n’est pas plus bénéfique pour la santé qu’une activité modérée. Au total, le sport est globalement bon pour la santé, mais son mode de pratique doit parfois être individuellement adapté, en particulier après la cinquantaine ».
Le sport, un antidote à la crise cardiaque ?
VRAI. Cela paraît logique mais c’est une grande étude (février 2016) qui le dit. Les personnes ayant une excellente condition physique sont moins susceptibles de décéder d’un infarctus du myocarde (1). Plus le score en équivalents métaboliques (MET ; mesure de l’intensité d’une activité physique et de la dépense énergétique) est élevé (plus la condition physique est bonne), plus le risque de décès est faible. Ceci a été étudié chez plus de 2 000 participants qui ont subi une crise cardiaque et avaient réalisé une épreuve d’effort auparavant. Au-delà d’un score MET supérieur à 10, le risque de décès suite à une crise cardiaque était réduit de 40 %. En résumé : un point du score MET en plus, c’est 8% en moins de risque de décès !
Avec planeteschool.com