En mars, le volume de thé kenyan acquis par le Royaume-Uni a reculé de 42,6 %, par rapport à l’an dernier, pour atteindre 3,1 millions de kilogrammes (kg). C’est ce que rapporte le directoire kenyan du thé.
D’après l’institution, cet important fléchissement tient à la réduction des réexpéditions de thé par le Royaume vers les autres pays de l’Union européenne (UE).
« Nous pouvons aisément attribuer cette situation au Brexit. La Grande-Bretagne est l’un de nos plus gros acheteurs de thé en Europe, non seulement pour la consommation locale, mais aussi à des fins de réexportations », a expliqué Samuel Ogola, numéro un de l’organisation.
Si les exportations indirectes vers l’UE sont en demi-teinte, celles réalisées directement vers certains pays du vieux continent affichent une bonne santé. Ainsi, le volume exporté vers l’Allemagne a gagné 13,3%, passant de 75 000 à 85 000 kg tandis que celui écoulé sur le marché polonais a progressé de 39% en s’établissant à 504 787 kg, contre 363 554 kg, un an plus tôt.
D’après les experts, dans la mesure où le Royaume-Uni devrait progressivement perdre son importance en tant que marché d’exportation en raison du Brexit, l’industrie du thé gagnerait à l’accroissement de ses ventes vers la Russie et le Moyen-Orient où son thé est prisé, mais aussi vers la Chine qui compte encore pour moins de 1% de ses exportations.
Plus largement, selon les observateurs, cette stratégie devrait être aussi privilégiée par l’industrie floricole afin de limiter les impacts du Brexit sur ses finances. Et pour cause : le Royaume-Uni représente le deuxième marché d’exportation des fleurs kényanes après les Pays-Bas.
Avec agenceecofin