La 36ème session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO a eu lieu, le jeudi 12 mai 2016, à Dakar, dans la capitale sénégalaise. Au cours de cette importante rencontre qui a réuni des experts de la sécurité sous-régionale, les questions relatives à la promotion de la paix, de la sécurité et d’avancées démocratiques dans l’espace communautaire ont été abordées. S’exprimant à l’ouverture de ladite session, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, également président du Conseil, Mankeur Ndiaye, a remercié les Etats membres de la CEDEAO pour leurs succès en matière de paix. Des succès qui, continue-t-il, confortent leur responsabilité de soutenir et d’accompagner les Etats en crise dans la région, dans la voie de l’apaisement et de la stabilité, et ceux qui sont en phase de reconstruction, dans la consolidation de la paix et du développement durable. Il n’a pas manqué de revenir sur les autres défis qui restent à être relevés dans ces Etats. Il s’agit de la consolidation de la paix et de la sécurité, la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, l’éradication de la pauvreté, de même que la conciliation de la libre circulation des biens et des personnes avec l’impératif sécuritaire. Mankeur Ndiaye s’est dit convaincu que ces défis seront relevés et les nombreux progrès déjà accomplis seront consolidés et amplifiés par le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de SOUZA, à qui, il a souhaité beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions. Tout en faisant recours à ces défis sécuritaires, le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza est parti de l’exemple de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Mali pour attirer l’attention de l’assistance sur le phénomène de la transhumance qui constitue, à ses yeux, une menace persistante pour l’Afrique de l’Ouest, et sur laquelle, a-t-il dit, la Communauté devra se pencher.
La CEDEAO se dote de systèmes nationaux d’alerte
«En effet, les affrontements entre éleveurs et agriculteurs se généralisent partout dans notre région, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Bénin, au Nigeria, au Niger, au Togo et sont soldés par de nombreuses pertes en vies humaines, des destructions de cultures et des bétails», a martelé le président de la Commission.En dépit de ces menaces multiples et multiformes, M. de Souza a salué les efforts poursuivis par la CEDEAO en vue de la consolidation de la paix et de la sécurité régionales. Il s’est également félicité de la mise en place des systèmes nationaux d’alerte précoce et de mécanismes de réponses rapides qui sont opérationnels dans les cinq pays pilotes que sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Libéria et le Mali.«Cette disposition permet ainsi à la Commission de la CEDEAO d’être proactive dans la prévention et la gestion des crises susceptibles de perturber la stabilité de notre espace communautaire et d’hypothéquer tout progrès dans le développement économique», a conclu Marcel de Souza qui n’a pas manqué d’abordé les points relatifs à la mise en œuvre des Mécanismes nationaux d’Alerte précoce et de réponse dans l’espace communautaire ainsi que la question liée à la sûreté et à la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée. Au cours de cette 36ème session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, deux memoranda, dont l’un sur la situation politique et sécuritaire dans la région ouest-africaine et l’autre sur le cadre politique de la CEDEAO pour la réforme et la gouvernance du secteur de la Sécurité ont été présentés aux assistants par le président de la Commission.
Avec seneweb