La production actuelle de l’oignon est en deçà des besoins nationaux. La Guinée est obligée d’importer de l’oignon. C’est pour changer cette done que des paysans ont décidé de s’investir dans la production de l’oignon à Missira à plus de 20 km de la commune urbaine de Mali. Il s’agit d’Abdoulaye Diallo, un notaire, qui a décidé de faire la culture de l’oignon parallèlement à son métier de juriste formé en France. Il travaille avec une équipe, dont un agronome.
Ils exploitent en ce moment six (6) hectares. Une tuyauterie de près de 2,5 km a été installée pour l’arrosage avec une motopompe. Mais, le marigot au bord du quel, ils ont installé ce dispositif taris à partir du mois d’Avril. Pour combler ce déficit en eau pendant la saison sèche, il faut installer un forage agricole qui coûterait, selon Afidou Diallo, le coordinateur, environ 350 millions de francs guinéens avec tout le dispositif. Ce forage nous amènera à augmenter le nombre d’hectares et donc à multiplier le rendement pour que la Guinée cesse d’importer de l’oignon, ajoute M Diallo.
Avec ces 6 hectares, nous employons 20 personnes et les récoltes sont prévues vers le mois d’Avril 2017, précise-t-il.
C’est une première expérience pour ces paysans dans la culture de l’oignon, mais avec l’expertise de l’agronome, il ya beaucoup d’espoir.
En Guinée, l’oignon est surtout produit dans la région nord du Fouta Djallon, très enclavée, et constitue une des rares ressources monétaires des producteurs de cette zone. C’est la 2e spéculation de la Fédération des paysans du Fouta de par son importance économique et la 1ère de par le nombre d’adhérents. Les bulbes d’oignon constituent le condiment le plus utilisé dans nos ménages.