Selon le Max Planck Institute, le plus important centre de recherche d’Allemagne, le réchauffement climatique peut rendre une partie de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient inhabitable et provoquer l’exode de millions de personnes.
L’objectif des accords de Paris, de limiter le réchauffement climatique à moins de deux degrés Celsius, implique, selon l’étude, un réchauffement deux fois plus rapide au sud de la Méditerranée. Cela signifie que, pendant les journées les plus chaudes, en 2050, les températures atteindront environ 46 degrés Celsius le jour et au moins 30 degrés la nuit. Les jours de canicule seront 5 fois plus fréquents qu’au début de ce siècle. Plus de 500 millions de personnes verront alors leur habitat menacé.
À la fin du siècle, les journées les plus chaudes enregistreront des températures jusqu’à 50 degrés et leur fréquence sera multipliée par 10. « A l’avenir, le climat, dans de larges parties du Moyen-Orient et de Afrique du Nord, pourrait changer dans de telles proportions que l’existence même de ses habitants serait compromise », explique Jos Lelieveld, directeur du Max Planck Institute, qui rappelle que, dans cette région du monde, le nombre de jours extrêmement chauds a déjà doublé depuis 1970.
« Si l’humanité continue à libérer le dioxyde de carbone comme elle le fait maintenant, les gens qui vivent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord subiront environ 200 jours excessivement chauds, selon les projections des modèles », explique Panos Hadjinicolaou, professeur à l’Institut de Chypre et spécialiste du changement climatique, associé à l’étude.
avec monde-economique