Si la destination marocaine est l’une des plus prisées en Afrique et dans le monde, on ne peut pas dire autant de la musique de ce pays maghrébin. Très peu ou mal connue, la musique marocaine a peu de renommée à l’international. Pourtant elle est très riche de par sa diversité, son pluralisme. Elle est dominée par quatre grands genres musicaux divisés en plusieurs sous-groupes également. Il s’agit du Gnawa, le Chaâbi, la andalouse et la musique berbère. Avec des prédominances citadines ou rurales, cette musique s’exporte tant bien que mal à travers le monde. Par ailleurs, une remarque générale la présente comme peu mondialisée bien qu’elle soit aussi riche, variée et rythmée. Jumia travel, acteur de la promotion du tourisme, fait un tour d’horizon sur les genres musicaux marocains.
La musique andalouse est celle dont l’orchestre est composé de plusieurs instruments à cordes. Elle est chantée et jouée dans le nord du Maroc, principalement dans les villes de Fès, Meknès, Oujda, Tanger.
La Gnawa s’apparente aux peuples Gnawa qui sont des métisses descendants d’esclaves. Et cette musique tire son origine des cultes adorcistes sahéliens. Durant l’exécution des chorégraphies, les danseurs et danseuses sont parfois en transe. D’où son aspect mystico-religieux. C’est en réalité un mélange d’autres rythmes africains et arabo-berbère.
Le chaâbi quant à lui utilise de nouvelles tendances à travers l’utilisation de langage populaire associée à des rythmes tendances. Cette musique est l’une des plus populaires du Maroc, elle est généralement jouée durant les événements festifs.
La musique berbère comporte une touche assez originale de par l’exécution de la chorégraphie qui suit un rythme régie par une souplesse jumelée à la rigueur. La musique berbère est inspirée de la beauté envoûtante du paysage marocain.
Le raï est aussi un genre assez particulier et plus connu. Il est pratiqué dans deux pays. On le retrouve également en Algérie qui en est d’ailleurs un des pays précurseurs. Il existe même une rivalité entre les deux pays concernant la paternité de ce genre musical.
Transmise de génération en génération, la musique marocaine présente plusieurs caractéristiques. C’est d’abord une musique colorée de rythmes folkloriques avec de nombreuses danses collectives, qui utilise une grande variété d’instruments aussi modernes que traditionnels tels que, flûte, bendir, karkabat, djembé, saxophone, accordéon, qaraqebs, rebab et bien d’autres. Ensuite, elle impose des chorégraphies particulières qui tirent leur source de l’originalité de l’histoire et la multiplicité des peuples marocains. L’ensemble des expressions musicales et chorégraphiques marocaines donne une véritable sensibilité au patrimoine musical de ce pays.
Dominique Eliane Yao