C’est à bord du Boeing 777-300 de la compagnie Emirates que nous avons traversé pendant presque 9 heures de vol pour relier l’Aeroport International Blaise Diagne de Dakar et celui de Dubaï.
Pour la première fois, j’ai pu me connecter à plus de 11 000 km du sol. Du Wifi à haut débit qui fait le bonheur des 50 hommes d’affaires qui étaient de la partie. Il y en avait de toutes les nationalités ou presque. De la respectable femme d’affaire malienne reconnaissable à ses parures en or massif à la Mama benz togolaise, tout juste sortie des années d’indépendance, en passant par le commerçant sahélien, chapelet à la main.
C’est dans cet espace que j’ai rencontré cet homme d’affaire Mauritanien se rendant à Dubaï pour charger de la marchandise destinée aux marchés Ouest Africains . C’est là où j’ai rencontré un couple Sénégalais nouvellement marié et partant explorer cette grande ville pour étudier ses différentes opportunités. C’est là où j’ai connu un fin et stratège commerçant Guinéen spécialisé dans le textile et qui part acheter un stock de tissu chez un indien résident à Dubaï.
Plaque tournante
Il suffit de faire un petit tour à Dubaï pour sentir la magie des pétrodollars. Sortie de l’imagination d’un sultan visionnaire, Dubaï est devenue en deux décennies l’une des plaques tournantes de la mondialisation. En 2017, la ville de Dubaï a attiré plus de 16 millions de visiteurs étrangers dans son sol. Cet attrait repose sur les ailes d’Emirates, qui relie plus de 150 destinations internationales et transporte quelque 60 millions de passagers par an. L’autre facteur d’attractivité est, au delà, de la souplesse des procédures frontalières, la qualité des espaces de shopping. Dubaï bat tous les records en la matière.
Erigé sur une superficie de 1,1 millions de mètre carrés battus, et fort de 1200 magasins et 160 restaurants de diverses spécialités, ce centre commercial digne de des Contes de Mille et Une nuits attire 70.000 visiteurs par semaines. L’un des endroits incontournables de Dubaï Mall est l’aquarium géant connu par son tunnel passerelle et 33 000 espèces séparées des visiteurs par une fine lame de verre. Le ticket d’entrée est de 20 dollars par adulte mais sans payer on peut quand même admirer la plus grande paroi transparente du monde avec des requins et des raies. Du plus grand magasin de chaussures du monde au plus grand espace de vente de bonbons au monde, Dubaï collectionne les superlatifs. Le plus grand souk d’or intérieur du monde et le plus vieux squelette de dinosaure sont à Dubaï Mall.
La ville de Dubaï est un modèle économique battu sur la démesure, l’audace architecturale et le modernisme. Aux 64 gratte-ciel dépassant les 300 mètre, est venu vis’ajouter le Borj Khalifa, un édifice de 828 m, qui constitue la tour la plus élevée construite par un humain. En 2017, 6 millions de visiteurs ont fait un tour jusqu’au 125eme étage de l’immeuble moyennant 130 dollars par visiteur , ce qui rapporte aux promoteurs plus de 750 millions de dollars par année. Le développement est simple, à condition d’avoir de la vision et de l’expertise au sommet de l’Etat.
Avec financialafrik