La filiale nigériane d’Unilever vient de réaliser une opération d’augmentation de capital. Le management de l’entreprise revendique une souscription à hauteur de 120%, pour 187 millions de dollars récoltés. Des fonds qui devraient servir à refinancer une dette de 120 millions de dollars.
Unilever Nigeria vient de conclure une émission de droits sur la place de Lagos. Une opération qui a enregistré une souscription record de 120% ayant permis à l’entreprise de récolter 187 millions de dollars (58,85 milliards de nairas). Le management de la filiale nigériane d’Unilever a affirmé avoir cédé 14 nouvelles actions pour chaque 27 actions détenues. L’entreprise détenue à hauteur de 60,05% par la maison-mère Unilever a également précisé que quatre détenteurs de parts ont demandé 50 000 actions lors de l’offre.
Couvrir les dettes, mais pas de conversion en capitaux propres
Cette opération vise à rembourser un prêt de 120 millions de dollars, tout en maintenant la participation majoritaire du groupe de consommation anglo-néerlandais dans le tour de table de sa filiale et de ne pas convertir ledit prêt en capitaux propres. L’émission de droits a également pour objectif d’offrir une certaine flexibilité à l’entreprise en cas de nouvelle faiblesse du taux de change du naira.
Ce mouvement de la multinationale sur la place de Lagos vient après la publication de ses résultats du troisième trimestre de cette année, une période qui a enregistré une nette croissance des ventes du groupe. Cette dernière aurait stimulé la confiance des investisseurs lors de l’opération d’augmentation de capital. Pour l’heure, aucune information n’a filtré sur le nom des acquéreurs, chose qui ne permet pas de savoir si le management d’Unilever Nigeria a pu ou non réaliser l’un des objectifs annoncés de l’opération, à savoir éviter la dilution de l’actionnariat local.
Un bon cru pour la filiale
Contrairement à sa maison-mère qui a accusé une baisse des ventes lors du troisième trimestre, passant de 15,6 milliards d’euros entre juillet et septembre 2016 à 13,2 milliards d’euros lors de la même période en 2017, la filiale nigériane du groupe semble bien partie pour clôturer l’année dans le vert. Une tendance qui ne semble pas impactée par la baisse de moitié de la trésorerie lors des neuf premiers mois de l’année, s’établissant à près de 15 millions de dollars (5,57 milliards de nairas).
Le chiffre d’affaires du groupe s’est établi lors de cette période à 194 millions de dollars (69,7 milliards de nairas). Un résultat qui s’explique par la bonne santé des segments agroalimentaires et des produits de soin corporels et qui n’a pas été fortement impacté par la hausse des charges de distribution, enregistrée lors de la même période.
Avec latrbuneafrique