La nouvelle va très certainement faire grincer plusieurs dents. Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko, «va imposer le recours à la biométrie lors des opérations de vote » à l’occasion de la prochaine présidentielle dont le premier tour est prévu pour se tenir le 25 octobre prochain. Une mesure qui vise visiblement à contrer toute velléité de fraude à l’occasion d’un scrutin jugé crucial pour la stabilité politique et économique de la Côte d’Ivoire. En effet, selon Jeune Afrique, «l’empreinte électronique de chaque votant sera immédiatement enregistrée et notifiée au fichier électoral national». Rendant de facto impossible pour quelqu’un de voter plusieurs fois.
Une information qui était déjà connue, mais dont la reprise par l’hebdomadaire parisien à quelques semaines de l’ouverture de la campagne ne va pas faire plaisir. Notamment à certains proches du président sortant qui croient naïvement pouvoir réitérer les bourrages d’urnes de 2010 pour espérer faire triompher leur champion au premier tour.
Du côté de l’opposition, ceux qui souhaitent objectivement une lourde défaite du candidat du Fpi pour justifier leur actuelle posture ne vont certainement pas applaudir des deux mains. Reste donc le camp du candidat Affi qui voit sa position confortée par ces mesures de sécurisation du vote. Lui qui s’évertue, depuis plusieurs mois, à exhorter les Ivoiriens, mais surtout ses camarades entrés en dissidence contre lui, à se mobiliser pour battre Ouattara dans les urnes. Pariant sur des conditions d’organisation d’élection qui ne permettront pas au pouvoir de s’imposer par la fraude.
Une bonne nouvelle pour la démocratie d’autant plus que tout le monde sait que le champion du parti à la rose sera le plus grand bénéficiaire d’un scrutin transparent.
Avec Abidjan.net