En déplacement au Niger où il participe à une réunion de la Cedeao, le chef de l’État ivoirien a évoqué l’état de ses relations avec Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale.
« Le président de l’Assemblée est un jeune homme que j’ai proposé à mon parti pour [ce poste, nldr], il ne saurait y avoir de crise entre le président de l’Assemblée et moi-même. Au moment où il a pris fonction, j’étais encore le président du Rassemblement des républicains (RDR) dont il fait parti jusqu’à nouvel ordre. Donc il n’y a pas de crise », a déclaré Alassane Dramane Ouattara (ADO), mardi 24 octobre.
Le chef de l’État ivoirien est également revenu sur l’affaire Soul to Soul, le chef du protocole de Guillaume Soro, placé sous mandat de dépôt le 9 octobre. « Vous parlez d’arrestation. Il n’y a pas d’arrestation. Il y a une personne qui a été mis sous mandat de dépôt en attendant que le jugement se fasse parce que les enquêteurs ont trouvé six tonnes d’armes dans [sa] résidence, a-t-il rappelé. Ce n’est pas normal. La Côte d’Ivoire est un État de droit et la loi s’applique à tous les citoyens sans exception. Mais la justice fera son travail », a poursuivi ADO.
Accusé de « complot contre l’autorité de l’État », Souleymane Kamaraté Koné s’en est pris directement à Ouattara. C’est « Alassane Ouattara (…) qui m’expédie en prison. Aujourd’hui, à cause de mon patron Guillaume Soro, je suis en prison. Ce n’est pas moi qu’on vise ! », a-t-il affirmé dans une lettre ouverte publiée sur internet.
Tendues depuis plusieurs mois, les relations entre Ouattara et Soro font l’objet de nombreuses spéculations. Les deux hommes se sont néanmoins parlés au téléphone à deux reprises, le 9 et le 11 octobre.
Apaisement
De retour en Côte d’Ivoire après plus de deux mois d’absence, Soro a également voulu jouer l’apaisement. « Mes relations avec le président de la République, je peux vous assurer qu’elle sont bonnes. Je m’emploierai à faire en sorte que (notre) relation soit toujours bonne. Dans les prochains jours, avec beaucoup d’humilité, j’irai voir le président de la République pour parler avec lui ».
Avec jeuneafrique