De Casa à Douala, J.A. a interrogé des patients sur leurs habitudes médicales et la manière dont ils financent leurs dépenses.
Ils sont salariés dans des sociétés privées ou fonctionnaires, exercent une profession libérale ou dirigent une entreprise. Plus éduqués, plus informés, plus prévoyants, plus exigeants et surtout plus prospères que leurs aînés, ils sont le reflet des mutations du continent. La manière dont cette nouvelle classe moyenne africaine gère son budget santé en est un parfait exemple.
Dans des pays où les infrastructures sanitaires sont encore largement perfectibles, les situations de ces familles illustrent l’adoption progressive par les États des couvertures médicales obligatoires, la popularité de la médecine privée, l’importance prise par les assurances complémentaires… Mais aussi, dans un certain nombre de cas, l’absence de filets sociaux, obligeant à assumer seul ou à recourir à la solidarité des proches.
J.A. a pris le pouls de ces patients néanmoins privilégiés, alors que 93 % de la population subsaharienne n’a pas accès aux actes chirurgicaux de base, selon une étude publiée par The Lancet en 2015.
Avec JeuneAfrique