L’inauguration du pont de Jacqueville, c’est demain samedi 21 Mars 2015. Mais comment en sommes-nous arrivés à la construction d’un tel ouvrage ? De source proche du ministère des Infrastructures économiques, la lagune Ebrié qui sépare le département de Jacqueville du continental est franchie à ce jour, grâce à des bacs automoteurs avec un niveau de service médiocre pour un trafic estimé à environ 300 véhicules/jour. En effet, le bac enregistre régulièrement des pannes qui l’immobilisent parfois plusieurs jours, occasionnant ainsi de longues files d’attentes des véhicules au niveau des deux rives. Ce mode de franchissement constitue donc jusqu’à aujourd’hui, un obstacle réel à la libre circulation des personnes et des biens, et ipso facto, freine le développement économique et social du département de Jacqueville. En effet, on ne le dira pas assez, le département de Jacqueville représente une grande zone agricole très célèbre pour sa production de coco et de palmiers à huile. Le fond marin de cette région offre de grandes perspectives de gisements offshores de pétrole et de gaz naturel. En outre, cette région côtière représente une importante zone touristique pour la Côte d’Ivoire. C’est donc la mise en valeur de tous ces atouts qui a été gênée par le handicap de la traversée. Face à cette situation et en accord avec sa politique de développement et de renforcement des infrastructures routières pour une Côte dʼIvoire émergente à l’horizon 2020, le gouvernement a accéléré, avec le concours financier de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) et du Fonds de lʼOPEP, la construction du pont de Jacqueville sur la lagune Ebrié afin de désenclaver le département de Jacqueville. La construction et la mise en service de ce pont vont donc amorcer le développement de ce département par l’accroissement des activités touristiques, l’installation et le développement d’unités industrielles, l’augmentation des revenus des populations. Sur le plan sectoriel, l’objectif du projet est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations du département de Jacqueville. De façon spécifique, le projet vise à assurer la continuité du niveau de service et la qualité de l’infrastructure routière en vue de soutenir le développement agricole, touristique et l’industrialisation de la zone; mettre fin à la précarité de la traversée ; assurer le gain de temps qui rapproche Jacqueville dʼAbidjan. Le coût total des travaux s’élève à plus de 20 milliards FCFA (20 335 152 253 francs CFATTC).