Dans un entretien accordé à la « Tribune Afrique », Luis Felipe Lopez Tavarez, ministre cap-verdien des Affaires étrangères, est largement revenu sur les avancées du Cap-Vert dans le secteur du tourisme et sa bonne santé économique avec un taux de croissance envisagé de 7% en 2021. Quelle est la vision du gouvernement? Quels sont les initiatives et les programmes entrepris pour relancer l’économie? Extraits de cet entretien.
Le Cap-Vert est un pays ambitieux. Sur le plan économique, même s’il traîne une dette publique de 133%, selon le Fonds Monétaire Internationale (FMI), et un taux de chômage élevé, il ambitionne d’entrer dans les 50 premiers pays du classement du Doing Business.
Même si cette volonté s’inscrit à long terme, le pays y travaille activement. Le Cap-Vert et sa capitale Praia font rêver et par conséquent attirent les touristes. Les autorités entendent profiter de cette manne et ont adopté plusieurs mesures pour en tirer un maximum de profit.
«Dès le 1er janvier, nous dispenserons les habitants de l’espace Schengen de visa touristique pour attirer davantage de touristes européens sur nos îles», explique le ministre Lopez Tavarez. «Aujourd’hui, les habitants des 15 pays de l’Afrique de l’Ouest circulent déjà librement et nous voulons étendre ses facilités. Nous y travaillons actuellement pour les États-Unis et le Canada», ajoute-t-il.
En plus d’attirer les touristes, le Cap-Vert séduit aussi les investisseurs. L’Afrique a enregistré, durant l’année 2016, 59 milliards de dollars d’investissements. Et le Cap-Vert veut sa part du gâteau. L’agence Cabo Verde Trade Invest assure la promotion des opportunités d’investissements au Cap-Vert, mais aussi les exportations de biens et de services sur les îles.
«À travers cet outil, nous voulons intégrer le top 3 des agences de l’Afrique subsaharienne dans le classement du Global Investment Promotion Benchmarking, publié par la banque mondiale», assure le ministre cap-verdien des Affaires étrangères.
Le Cap-Vert va plus loin en installant des services de promotion pour l’investissement et les diplomates cap-verdiens mènent des stratégies de participation dans les salons internationaux.
«Nous venons de réunir la diaspora en Nouvelle-Angleterre et le Premier ministre s’est rendu à Atlanta pour rencontrer les Cap-Verdiens», souligne Luis Felipe Lopez Tavarez.
Le Cap-Vert assure également la promotion de l’agro-industrie et travaille sur la création d’un hub aérien sur l’île de Sall pour 2018, afin que le pays devienne un prestataire de service en matière de transport aérien au niveau international.
Avec happyinafrica