L’interruption des liaisons de transmission de la fibre optique crée de nouvelles ruptures de communications et d’Internet depuis lundi dernier.
Lundi dernier, les abonnés d’Orange Cameroun ont eu la désagréable surprise de voir le réseau interrompu en début de soirée. Pas moyen d’émettre des appels, recevoir des communications ou encore d’avoir accès à Internet avec son cortège de réseaux sociaux. Ce qui n’était qu’une suspicion s’est transformé en certitude : Orange est encore coupé. Pour le confirmer, un message de l’opérateur envoyé à ses abonnés pour s’excuser d’une « rupture abusive et illégale de la fibre optique ». C’était également le cas le week-end du 5 au 7 octobre dernier.
C’est d’ailleurs à travers ce qu’on peut désormais appeler une « bataille de communiqués » que les usagers ont une idée de ce qui se trame entre Orange Cameroun et son partenaire Camtel, gestionnaire de l’infrastructure à fibre optique au Cameroun. On sait donc depuis quelques jours que la brouille est due à une dispute au sujet d’une facture liée aux « capacités managées ». Alors que Camtel, dans une lettre signé de son directeur général, David Nkotto Emane et ayant fait le tour des réseaux sociaux, réclame 1,6 milliard de F à Orange, l’opérateur de téléphonie mobile continue de récuser cette facture. Dans une mise au point signée hier mardi 17 octobre par Samuel Ngondi, directeur des relations institutionnelles chez Orange, il est dit que les capacités managées ne font partie d’aucun contrat entre les deux entreprises. Et M. Ngondi rappelle que « le litige a été porté devant le régulateur pour arbitrage ». Lequel régulateur, qui aurait, selon le même communiqué, demandé à Camtel de surseoir à cette coupure, parce que n’étant habilité à se faire justice. « La réglementation en la matière ne permet en aucun cas à un opérateur d’interrompre les services fournis à un autre opérateur et définit clairement les voies de recours et d’arbitrage en cas de différend. C’est en référant à ladite réglementation que le régulateur a sommé Camtel de rétablir les services et a convoqué les deux parties le 17 octobre pour une conciliation sur l’objet du différend », indique Samuel Ngondi.
Pendant que cette bataille se poursuit, les abonnés, grands perdants dans ce litige, ne savent plus à quel saint se vouer. Administrations, banques, opérateurs économiques et clients ordinaires sont obligés de subir les pertes liées à l’interruption de transmission.
Avec cameroun24