Le gouvernement béninois a décidé de l’élaboration d’une stratégie nationale devant guider et orienter les actions dans le secteur de l’environnement pour une gestion durable des écosystèmes de mangroves, dans un contexte actuel de surexploitation et des changements climatiques au Bénin, a annoncé jeudi à Cotonou, le secrétaire général adjoint du ministère béninois du Cadre de vie et du Développement durable, Jean-Charles Gnonhoué.
“Cette stratégie définira les axes autour desquels se feront désormais la gestion des écosystèmes de mangroves au Bénin avec un plan d’action décennal”, a-t-il souligné.
S’exprimant au cours de l’atelier de validation de ce document de la stratégie nationale de gestion durable des mangroves, M. Gnonhoué a déploré le fait que ces mangroves hautement productifs et riches en biodiversité sont menacées de disparition sous les effets du changement climatique et de la surexploitation de l’homme.
“En 2007, le programme des Nations unies pour l’environnement avait déjà signalé le risque de disparition de 70% des ressources de mangroves de notre pays, le Bénin, si rien n’était fait”, a-t-il souligné.
En ce moment, a-t-il expliqué, les dégâts liés à la tempête et à l’érosion côtière à Dondji, village situé dans la commune de Ouidah, sont déjà énormes à cause de la destruction de la mangrove.
“Cette barrière contre les tempêtes et l’érosion côtière a cédé notamment par l’action de l’homme dans sa recherche des moyens de substances par la pratique de la chasse aux crabes, la production du sel par chauffage artisanal, le fumage de poisson et la préparation de l’huile”, a-t-il regretté.
Outre la disparition progressive de cette barrière, a-t-il fait observer, force est de constater que la productivité halieutique subit également une baisse progressive.
Ainsi, a-t-il poursuivi, du fait de leur utilisation, les mangroves sont des écosystèmes hautement productifs, riches en biodiversité, constitués d’une diversité de plantes fournissant d’importants habitats à une diversité d’animaux tels que les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les poissons et les mollusques.
Selon lui, ces mangroves sont une ressource indispensable pour les populations vivant le long des cours d’eau littoraux et de la côte. Elles servent à l’amélioration et à la diversité des revenus des populations riveraines, d’où la nécessité d’élaborer une stratégie pour guider les actions dans la gestion de ces mangroves.
“Face à ces enjeux, le gouvernement béninois a décidé de l’élaboration d’un outil national pour aider les populations riveraines des côtes à faire face aux menaces qui guettent ces mangroves qui s’étendent sur une superficie de 47.500 hectares”, a souligné M. Gnonhoué.
Avec xinhuanet