La nouvelle convocation, par la brigade ivoirienne de recherche de la gendarmerie, de Souleymane Kamaraté alias « Soul to Soul », suivie de son arrestation – pour laquelle l’ex-président Henri Konan Bédié a marqué sa désapprobation – le 9 octobre, agace de plus en plus Guillaume Soro.
Son ancien lieutenant au sein de la rébellion des Forces nouvelles (FN), qui officie comme chef de protocole à l’Assemblée nationale, a été auditionné dans le dossier lié à la découverte, en mai, de près de quinze tonnes d’armes à Bouaké. Plus encore, Soro est exaspéré par le silence d’Alassane Ouattara autour de cette affaire alors que le chef de l’Etat avait, jusqu’à présent, pour habitude de protéger l’ancien chef rebelle et ses colistiers.
Lors de la réclusion d’Alassane Ouattara à l’Hôtel du Golf d’Abidjan en 2010-2011, plusieurs partenaires de la Côte d’Ivoire (Nations unies, France, Union européenne, etc.) avaient autorisé l’acquisition d’armements en vue de la reconquête du pouvoir sur Laurent Gbagbo. Au terme de la crise post-électorale, Guillaume Soro avait remis l’inventaire de ces équipements au nouveau chef de l’Etat en présence des principaux généraux de l’armée.
Source : LA LETTRE DU CONTINENT DU 11 OCTOBRE 2017 – nº762