Les exportations de poisson au Sénégal, pays réputé très riche en produits halieutiques, sont en constante hausse. Les recettes générées par cette activité sont estimées à plus de 200 milliards de Fcfa en 2016. La cadence devrait se maintenir.
Au Sénégal, le poisson fait recette. La pêche artisanale et industrielle qui joue un rôle important dans l’économie du pays a généré une manne financière de 204 milliards de francs CFA en 2016, avec un volume d’exportations d’environ 192 000 tonnes de produits halieutiques, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS) qui cite le directeur des industries de transformation de la pêche au ministère de la Pêche et de l’économie maritime, Diène Ndiaye.
Une performance qui conforte le secteur de la pèche, première branche exportatrice du pays «au premier semestre de 2017, avec une augmentation de 10,29% des exportations par rapport à l’année dernière».
«Globalement, la pêche est un pilier important de notre économie nationale, avec des débarquements qui se chiffrent à environ 450 000 tonnes de produits halieutiques en moyenne annuelle et qui sont destinées principalement à l’exportation, à la consommation locale et à la formation artisanale», a détaillé Diène Ndiaye.
Réputée région très poissonneuse, le pays du «tiep bou diene» (riz au poison, plat national sénégalais) revendique un taux de captures annuelles de 450 000 tonnes. Selon la Direction de la Prévision et des études économiques qui se base sur des données datées de 2016, le Sénégal est le deuxième pays producteur de la sous-région, derrière le Nigéria (530 000 t), et suivi de près par le Ghana (344 000 t).
Des côtes réputées parmi les plus poissonneuses au monde
Une richesse qui profite aux pays de la sous-région, notamment la Côte d’Ivoire, les pays asiatiques (la Corée du Sud et la Chine) et les pays européens, notamment la France, l’Espagne et l’Italie, principales destinations des exportations du poisson sénégalais.
La route du poisson devra cependant se renforcer avec la mise en service, début décembre, du nouvel aéroport international Blaise Diagne (AIBD). La plateforme aéroportuaire devrait en effet permettre de booster l’industrie des pêches au Sénégal en prenant en charge le fret de poisson.
«Il est vrai que l’avènement de l’AIBD pose des inquiétudes et ces appréhensions, nous les partageons avec la profession. Il y a quatre mois, une visite à l’AIBD nous a permis de constater l’état d’avancement et l’état de prévision des infrastructures qui permettent de prendre en charge le fret de poisson», a poursuivi le haut responsable du ministère de la pèche.
A noter que si aujourd’hui le Sénégal se positionne comme l’un des plus grands pourvoyeurs de poissons de la sous-région, ce n’est pas uniquement grâce à son littoral de 718 km de côtes réputées parmi les plus poissonneuses au monde. Ces trois dernières années, le pays a également renforcé sa législation (Code maritime) pour rendre plus efficace la lutte contre la pêche illégale qui jusqu’ici appauvrit les rendements des côtes du pays.
Avec latribuneafrique