La présidentielle libérienne a lieu mardi 10 octobre. Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue au suffrage universel en Afrique, va céder sa place. Son parcours, c’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein.
Chez elle, c’est « Maman Ellen ». Mais hors des frontières du Liberia, le surnom d’Ellen Johnson Sirleaf, c’est « la dame de fer », connue pour sa droiture et son engagement politique d’opposante.
Elle était attendue sur la parité, la place des femmes en politique. Mais Sirleaf est antiféministe quand il s’agit de politique, affirment ses détracteurs. Pour comprendre son caractère bien trempé, il faut remonter le temps. A 9 ans, elle dit à sa grand-mère : « Prépare-moi une potion, un traitement pour se battre. »
Ellen Johnson Sirleaf est une « bosseuse »
Ellen Johnson épouse à 17 ans John Sirleaf. Elle lui dit « oui », pour le meilleur et pour le pire. Elle est jeune, éduquée et baigne dans un milieu aisé. Lui est plus âgé. Et surtout alcoolique et violent.
Il passe parfois de la parole aux actes. Un beau jour, John déboule, hors de lui, au ministère des Finances où elle travaille. Il gifle Ellen. Le motif de l’époux ulcéré ? Madame rentre trop tard à la maison.
Ellen Johnson Sirleaf est une « bosseuse » et elle le restera. Ses partisans l’assurent : elle a changé le visage du Liberia. Elle a mis un terme à la guerre civile, a commencé la reconstruction du pays, a su se servir de ses appuis extérieurs, tels Hillary Clinton. Couronnement, en 2011, Ellen Johnson Sirleaf reçoit le prix Nobel de la paix.
Avec RFI