Alors que les discussions entre Londres et l’UE patinent, la fédération allemande de l’industrie a appelé les entreprises à envisager “le pire des scénarios”.
La fédération allemande de l’industrie (BDI) a appelé jeudi les entreprises allemandes à se préparer à un Brexit “très dur” alors que le gouvernement britannique n’a pas de feuille de route claire pour sortir le pays de l’UE.
“Les entreprises allemandes doivent prendre leurs précautions pour le pire des scénarios, une sortie très dure”, a déclaré Joachim Lang, directeur de la fédération, lors d’une conférence de presse à Berlin. “Tout le reste serait naïf”, a-t-il ajouté, cité dans un communiqué.
Les milieux économiques en Allemagne “se préparent à tous les scénarios”, mais “quelle que soit sa forme, le Brexit s’accompagnera d’un nombre important de défis juridiques, économiques et commerciaux”, a souligné le responsable.
Priorité au marché unique
Le BDI a mis sur pied un groupe de travail, regroupant près de 200 personnes issues de fédérations et d’entreprises, chargé d’identifier les plus grands dangers du Brexit et de proposer des solutions, en lien avec une organisation similaire au niveau européen.
La fédération a également rappelé que la puissante industrie allemande donnerait la priorité au marché unique et aux échanges au sein de l’Union européenne, même si cela a des conséquences sur sa relation commerciale avec le Royaume-Uni post-Brexit.
Mardi, le Parlement européen a déploré l’insuffisance de progrès dans les tractations du Brexit et conclu qu’il n’était pas encore possible d’entamer des discussions sur le futur partenariat entre Bruxelles et Londres. La Première ministre britannique, Theresa May, a répété mercredi vouloir “un nouveau partenariat étroit et spécial”, lors de son discours de clôture du congrès des Tories, un parti miné par les divisions sur l’objectif de ces négociations, certains souhaitant une rupture pure et simple avec l’Union européenne.
Avec AFP