Les salariés français ont besoin de temps pour s’investir dans un poste et s’y sentir heureux. Le pic de satisfaction est atteint après 6 à 10 années d’ancienneté, selon une étude Robert Half.
Tout nouveau, tout beau? Pour les salariés français, l’enthousiasme des premiers mois ne se traduit pas mécaniquement par un épanouissement complet dans le travail. Il faut même se montrer patient et cumuler quelques années d’ancienneté avant de se sentir pleinement épanoui. Après une période qui va de six et dix ans ans après la signature de son contrat, selon l’étude effectuée par le cabinet Robert Half sur le bonheur au travail.
Ces chiffres montrent que les salariés français ont besoin d’adaptation et d’évolution au sein de leur entreprise pour atteindre un pic de satisfaction, analyse les experts du cabinet. Une fois ce pic atteint, ils ne songent plus qu’à une chose: changer de boite. Ce qui expliquent pourquoi ils la quittent en moyenne au bout de 9,8 années.
Les Américains sont plus prompts à atteindre cette plénitude: c’est au cours de la première année qu’ils affichent le taux de satisfaction le plus élevé. Chez nos voisins belges, c’est entre trois et cinq ans. A l’opposé, les Néerlandais doivent accomplir une bonne partie de leur carrière avant cela: ils fixent à 21 années le délai nécessaire pour connaître le plein épanouissement.
Les managers ont un rôle à jouer
Pour Olivier Gélis, directeur général Robert Half France, ces chiffres doivent sensibiliser les managers sur la nécessité de s’assurer “que les collaborateurs sont considérés, challengés et épanouis dans leurs missions .” Comment? en restant en contact avec ses équipes, en prenant le temps de parler avec eux de leur plan de carrière et de leur attente. Il faut aussi les encouragez à prendre des décisions et à se sentir investis dans les missions. Installer un baby-foot ou bien organiser des pots au bureau n’est pas suffisant. “Ne confondez pas les détails avec ce qui compte vraiment”, met en garde le cabinet. Il faut donc avant tout veiller à l’intérêt du job et à une culture d’entreprise cohérente.
Enfin, il faut aussi exprimer sa gratitude vis-à-vis des efforts fournis par les collaborateurs, un pan du management trop souvent mis de côté.
Avec bfmbusiness