Dans ce dossier, tour d’horizon de huit PME africaines qui rêvent de conquérir l’Amérique grâce à l’Agoa, accord de libre-échange avec les États-Unis reconduit jusqu’en 2025.
En 2014, les exportations de l’Union centrale des sociétés coopératives agricoles de l’Ouest (Uccao) vers les États-Unis ont pour la première fois franchi le seuil des 200 tonnes.
Exigences
Depuis huit ans, François Mefinja Foka, le patron de cette coopérative camerounaise, tente, via l’Agoa, de conquérir le marché américain, qui contribue à son chiffre d’affaires pour 5 à 10 %.
Mais ses exportations ont évolué en dents de scie, avec de très mauvaises années 2011 et 2013. L’Uccao a bien fourni quelques conteneurs de café vert à Starbucks avant d’abandonner, face aux exigences de qualité, et surtout de volume, du géant américain.
Délaissé
Avec une production qui peine à croître, le Cameroun est délaissé au profit du Burundi et du Rwanda. Une déception pour le patron, d’autant que les prix de vente aux États-Unis son trois fois supérieurs à ceux d’autres marchés
. Incapable de faire du marketing outre-Atlantique, l’Uccao en est réduite à céder son arabica à des intermédiaires camerounais, qui se chargent de l’acheminement vers les États-Unis.
Avec Jeune Afrique