Le président ivoirien Alassane Ouattara discutera avec son homologue ghanéen Nana-Akufo Addo afin de réduire l’écart entre les prix aux producteurs de cacao appliqués dans les deux pays, rapporte Bloomberg.
Cette manœuvre dont la finalité est de lutter contre le trafic illégal de la fève, devrait être lancée avant la fixation le 1er octobre prochain, du prix minimum qui sera garanti aux exploitants ivoiriens durant la récolte principale 2017/2018, indique une source proche du dossier ayant requis l’anonymat.
Si cette initiative peut sembler louable dans la mesure où la Côte d’Ivoire pourrait perdre 400 000 tonnes de cacao en raison de l’attractivité du prix du Ghana (1 725 $/ tonne contre 1 223 $/ tonne), de nombreux observateurs restent pessimistes quant à ses chances de réussite.
Et pour cause, le Conseil ghanéen du cacao (Cocobod) a récemment réaffirmé par la voix de son numéro un, Joseph Aidoo, sa volonté de maintenir le prix d’achat du cacao auprès des producteurs à son niveau de la saison 2016/2017 (7 600 cédis) en lieu et place d’une revalorisation.
Par ailleurs, comme le rappellent les experts, si les deux parties ont en commun l’interdiction d’exportation de cacao par voie terrestre, elles n’ont jamais pu harmoniser le niveau des prix malgré des négociations courantes entre les autorités, conduisant ainsi à la recrudescence du phénomène depuis 2012.
Pour rappel, selon Bloomberg, la Côte d’Ivoire devrait appliquer un tarif de 750 francs Cfa pour le kilogramme de fèves durant la campagne principale 2017/2018 contre 1100 francs Cfa, l’année dernière.
Avec agenceecofin