Le directeur général du Commerce intérieur en Côte d’Ivoire, Aimé Koizan a affirmé vendredi, qu’il y a « un retard de livraison » en sucre dans le pays, qui ne devrait pas être perçu comme « une pénurie » de cette denrée, à Alerte info.
« En ce qui concerne la petite crise que traverse en ce moment le sucre en Côte d’Ivoire, nous ne parlerons pas de pénurie, mais, plutôt de retard de livraison », a estimé M. Koizan, ajoutant que « la faible couverture des marchés est due à un souci logistique lié à la mise à disponibilité des stocks ».
Depuis juillet, le prix du sucre (blanc et roux), denrée de grande consommation est en légère hausse dans la plupart des commerces en Côte d’Ivoire, a constaté ALERTE INFO.
« A partir de début novembre, on ne devrait plus sentir ces tensions sur l’approvisionnement du marché », a assuré M. Koizan, indiquant que « 18.000 tonnes de sucre, représentant la consommation mensuelle (des Ivoiriens) sont actuellement stockées dans les entrepôts des industriels ».
« En ce qui concerne le sucre roux, nous attendons d’ici fin septembre l’arrivée d’un navire de 13.000 tonnes », a-t-il annoncé.
Relativement, aux causes liées à cette crise du sucre, il a fait savoir qu’elle est liée à « une combinaison de facteurs ».
La Côte d’Ivoire est « sortie du mois de Ramadan (fête musulmane), avec une consommation qui a explosé », a-t-il dit, expliquant qu’en 2015, la consommation de sucre sur cette période était de 60.000 tonnes, contre 62.000 en 2016 et 79.000 tonnes en 2017.
Aimé Koizan a également soutenu que « le changement climatique a impacté la production agricole ivoirienne, occasionnant un déficit, avoisinant les 23.000 tonnes ».
De plus, « nous avons beaucoup de retard lié à la congestion des navires au port d’Abidjan », dont « le temps moyen d’accostage est d’un mois », a fait savoir M. Koizan qui dit avoir « instruit les industriels pour l’accélération des livraisons sur les marchés ».
En 2016, les ministères ivoiriens de l’Industrie et du Commerce ont estimé à 205.000 tonnes, la production annuelle de sucre en Côte d’Ivoire, pour un marché de consommation de 23 millions d’habitants, loin derrière le Brésil, premier producteur mondial, avec plus de 600 millions de tonnes par an.
Avec Connectionivoirienne.net