Le poids des créances douteuses sur l’encours global des prêts accordés par les banques cotées sur le Nairobi Securities Exchange au Kenya, a atteint, au terme du premier, semestre 2017, le niveau record des huit dernières années, à 11,5%, peut-on constater des différents résultats intermédiaires.
Dans son tout récent rapport de supervision bancaire, la banque centrale du Kenya attribue cette évolution à une légère dégradation de l’environnement économique qui, sur la période, avait été marquée par des incertitudes liées aux élections générales dont la présidentielle d’août 2017.
Ces banques ont pourtant adopté une politique prudente en matière de crédit, privilégiant des placements sur des titres publics, avec un encours global de 32,2% du total des dépôts au 30 juin 2017, contre 29,4% pour la même période en 2016.
Cette hausse de créances douteuses à de quoi inquiéter les investisseurs de ces banques, qui voient déjà la création de valeur affaiblie par l’applicaion de la limitation des taux d’intérêts, leur évitant de rémunérer davantage les situations à risque. Par ailleurs, avec l’entrée en vigueur du principe de reporting comptable international IFRS 9, l’encours de ces créances douteuses risque de s’envoler, car les banques seront désormais tenues de provisionner, même les risques de défauts futurs.
Le secteur bancaire kényan dans son ensemble semble aujourd’hui à la croisée des chemins, dans un environnement qui est fortement concurencé par des solutions alternatives. Le durcissement des positions bancaire dans des méthodes clssiques d’évaluation du risque sur le crédit, ouvre la porte à de petits acteurs, bénéficiant de la puissance technologique, pour répondre à des attentes spécifiques de certains clients.
Avec agenceecofin