La Commission africaine de l’Audiovisuel et du Cinéma (AACC) sera responsable de la promotion de l’industrie audiovisuelle et cinématographique africaine avec pour objectif de créer de l’emploi et surtout de promouvoir l’image de l’Afrique.
À chaque fois que le débat sur le continent est lancé, on parle de croissance du PIB, de création de richesses, d’industrie, d’agriculture, de marchés… Bref, l’attention est focalisée sur l’économie au sens large. Les chiffres fusent de partout. Or, il est des dimensions tout aussi importantes qu’il est nécessaire et indispensable de prendre en compte quand on s’inscrit dans une logique de développement : la culture. L’Afrique est riche de sa dimension multiculturelle qu’il faut mettre en avant et enrichir.
Consciente de cet enjeu, l’Union africaine à travers les ministres de la Jeunesse, de la Culture et du Sport de la réunion des États membres a approuvé le projet de statut de la Commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma (AACC) lors de la session extraordinaire du Comité technique spécialisé sur la jeunesse, la culture et le sport. Cette initiative a pour objectif de créer une industrie cinématographique capable de promouvoir une Afrique plurielle. La Commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma sera responsable de la promotion du développement rapide de l’industrie audiovisuelle et cinématographique africaine. Aussi, elle encouragera la création de structures appropriées aux niveaux national, régional et continental et renforcera la coopération entre les États africains dans le domaine de l’audiovisuel et du cinéma. La vision englobe aussi une approche économique qui promeut « l’utilisation des expressions audiovisuelles et cinématographiques comme facteurs de création d’emplois, d’intégration, de solidarité, de respect des valeurs et de compréhension mutuelle pour favoriser la paix, une image positive de l’Afrique et prévenir les conflits », est-il expliqué par la commission.
Actuellement, l’industrie de l’audiovisuel et du cinéma représente 5 milliards de dollars américains dans le PIB continental, employant environ 5 millions de personnes. Avec la poussée actuelle pour son développement, cette industrie devrait atteindre plus de 20 millions d’emplois et une contribution annuelle de 20 milliards de dollars américains. Pour atteindre cet objectif, l’AACC fait partie d’un écosystème de quatre programmes qui mobilise 410 millions de dollars en fonds de programmes pour la promotion de cette industrie au cours des cinq prochaines années.
« Les gouvernements nationaux et les communautés économiques régionales (CER) auront la responsabilité d’intégrer les activités sectorielles de l’industrie audiovisuelle et cinématographique dans leurs stratégies de priorité économique et sociale afin de donner les bons signaux pour la mobilisation des ressources », précise l’AACC. Car les bénéfices et avantages attendus pour les pays africains sont nombreux.
La commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma les énumère. Le développement de cette industrie permettra d’accroître le secteur de 5 à 20 millions d’emplois à moyen terme et de 5 à 20 milliards de dollars de contribution annuelle du PIB. Une industrie audiovisuelle et cinématographique robuste est capable de projeter une image positive de l’Afrique. On espère que cette industrie puisse faciliter la réalisation de l’Agenda 2063, et être une bonne base pour l’exportation de produits et services de films africains vers des publics et des clients internationaux.
Avec latribuneafrique